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Lydia se mue en plate-forme

Publié le 17 novembre 2019 par Patriceb @cestpasmonidee
Lydia De la simple application d'échange d'argent entre amis qu'elle était à l'origine, Lydia avait d'abord évolué vers un porte-monnaie mobile universel. Aujourd'hui, avec le lancement de son « Marché » et la mise en place de partenariats divers et variés, elle esquisse sa future mutation en plate-forme universelle de services (financiers).
Dans une approche plus souvent rencontrée dans les néo-banques (par exemple Starling Bank, au Royaume-Uni), la jeune pousse vient donc d'ajouter une nouvelle section à son logiciel, où l'utilisateur retrouve une poignée d'offres complémentaires à sa propre solution. Celles-ci vont de simples références d'affiliation, se contentant de renvoyer vers un fournisseur tiers (parfois assorties d'une promotion spécifique), jusqu'à des outils pratiques plus ou moins intimement intégrés au sein de l'expérience existante.
Dans la première catégorie, la moins intéressante, figurent notamment les ouvertures de comptes auprès d'Orange Bank et Hello Bank! (avec leurs primes de bienvenue) : dans les deux cas, le mobinaute est connecté aux sites web de l'établissement choisi, où il procède aux démarches standards. À un stade intermédiaire, les propositions d'assurance habitation (avec Luko, naturellement) et de renégociation des abonnements d'énergie et de télécommunication (avec Papernest) sont assistées, grâce au pré-remplissage des informations connues dans les formulaires de souscription.
Enfin, au niveau le plus abouti, en particulier pour les demandes de (petits) prêts instantanés (déléguées à Carrefour Banque), la négociation d'une indemnisation sur les retards de vol aérien (avec AirHelp), l'achat de cartes cadeaux et l'assurance de smartphone (avec CNP assurances), les procédures se déroulent entièrement dans l'application de Lydia, y compris, bien évidemment, le paiement (et les remboursements, le cas échéant), de manière à simplifier au maximum le parcours client.
Le Marché de Lydia
Avec son « Marché », la startup se rapproche un peu plus d'un véritable modèle de banque plate-forme, qui prend énormément de sens pour sa cible privilégiée de jeunes consommateurs : conquis très tôt par ses capacités de paiement P2P, la solution les accompagne maintenant tout au long de leur prise de maturité financière, à leur rythme, avec sa « méta-carte » (et ses avantages exclusifs), puis les produits additionnels destinés à leur faciliter la vie quotidienne, dont le nombre devrait croître rapidement.
Il est facile de percevoir à travers cette description à quel point l'approche retenue représente une menace pour les acteurs traditionnels (ou une opportunité pour qui s'en saisit). Non seulement Lydia est-elle en mesure – par l'agilité inscrite dans son ADN – d'inclure très facilement dans son catalogue de nouveaux services utiles et susceptibles de répondre à une multitude de besoins différents, mais, surtout, son architecture ouverte lui permet d'offrir une expérience fluide et transparente avec ses partenaires (ce que la banque n'est souvent même pas capable de faire entre ses propres lignes de produits).

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