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Versailles, cette cour de récréation

Publié le 22 juillet 2008 par Careagit
Hier, la dite "réforme des institutions" a été approuvée à deux voix près, cet épisode clos donc le chapitre qui s'était ouvert il y a quelques semaines. Et Dieu sait que ce ne fera de mal à personne tant les têtes politiques de notre pays se sont ridiculisés devant les yeux du peuple.
A droite tout d'abord, apeuré de prendre une giclée par des Chiraquiens encore tenaces, Sarkozy, Copé et Fillon se sont vautrés dans les discours de la peur, sorte d'avertissements subjectifs à destination des récalcitrants à la pensée générale. Vote et tais toi. En coulisse, la Reine des lois, la Constitution Française s'est vue offerte telle une putain dans des tractations nauséabondes et opportunes. Un "Oui" contre un financement plus conséquent, une abstention contre une je-ne-sais-quelle contrepartie. Que l'on ne vienne plus nous parler de la grandeur de la République Française après l'avoir tant souillée.
La gauche ensuite, se ridiculise encore un peu plus subissant de plein fouet la théorie de l'arroseur arrosé. Étant le parti de l'opposition, le PS s'est opposé, aveuglement et sourdement à une avancée qui n'entrait pourtant pas en divergence avec les propositions de Ségolène Royal lors de la présidentielle. La haine aveugle de la seule personne de Nicolas Sarkozy qui anime la gauche française la tuera. D'une victoire espérée, le PS se retrouve empêtré dans une affaire interne dont va émerger, une fois de plus, les divergences de personnes et d'orgueils. Stupide PS et étranges blogueurs de gauche qui, se sentant trahis par l'éternel ministre de la culture Jack Lang, réclament à l'unisson son exclusion du PS. Paradoxale situation qui voit un parti politique de premier rang fermer les yeux sur la participation d'un des siens (et pas le moindre) à un comité de réflexion sur la réforme des institutions et lui reproche par la suite de voter "Oui" à un projet pour lequel il s'est évertué à la réflexion !
Ce matin, faisant fi du fond, les politiques de tous bords se chamaillent la propriété de la victoire ou de la non-défaite comme si la modification de la Constitution Française étaient un simple hochet politique. Désolant.
Une nouvelle fois, Ségolène Royal monte au créneau pour dénoncer la "trahison" de Jack Lang. La madone en devient toxique, ou ridicule c'est au choix.
Remarque le ridicule ne tue pas, heureusement, sinon nous aurions de quoi nous inquiéter pour nos têtes pensantes.

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