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Les Françaises méconnaissent les nouveaux contraceptifs

Publié le 28 juin 2007 par Guy Deridet

Un article du MONDE qui m'a interpellé quelque part.

Je m'en voudrais de ne pas contribuer à informer, si besoin est, mes lectrices et peut être aussi mes lecteurs, sur un sujet pour le moins vital.


"Malgré les nouveaux contraceptifs, les Françaises utilisent peu la pilule du lendemain, le patch, l'anneau ou encore l'implant.

Le "paradoxe contraceptif français", comme le nomme la chercheuse Nathalie Bajos, sociodémographe à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), est tenace. Alors que le taux d'utilisation de la contraception est l'un des plus élevés d'Europe, que depuis plus de trois ans de nouvelles méthodes contraceptives sont apparues (implant, patch, anneau contraceptif) et que la pilule du lendemain est disponible sans ordonnance, la France enregistre toujours un nombre élevé d'interruptions volontaires de grossesse (un peu plus de 200 000 par an) lié notamment à un mauvais usage de la méthode choisie ou à un oubli.

Les moyens existants

Préservatif : 85 % des jeunes l'utilisent lors de leur premier rapport sexuel.

Pilule : 60 % des femmes y ont recours (88 % des 20-24 ans).

Stérilet : 25 % des femmes en mettent un, mais surtout les 45-54 ans. Son utilisation est marginale (4,3 %) chez les moins de 30 ans et ne concerne que 2,4 % des femmes sans enfant.

Implant : ce tout petit bâtonnet (progestatif) que le médecin insère sous la peau du bras est efficace trois ans.

Patch : ce timbre de 4,5 cm2 (progestérone et oestrogène), à coller soi-même sur l'épaule ou le bras, est efficace durant une semaine.

Anneau vaginal : ce petit anneau flexible (progestérone et oestrogène) se place comme un tampon, pour trois semaines.

Pilule du lendemain : en 2005, 13,7 % des femmes ont eu recours à la contraception d'urgence (contre 8,4 % en 2000). Elle doit être prise au maximum soixante-douze heures après un rapport sexuel non protégé.

D'après l'étude "Les Français et la contraception" menée par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) et BVA auprès d'un échantillon de 2 004 personnes interrogées en février, 21 % des femmes utilisant la pilule (27 % chez les 21-30 ans) déclarent l'oublier au moins une fois par mois. Rendue publique mardi 5 juin, cette enquête fait apparaître la persistance d'idées fausses et le manque de connaissances sur les possibilités offertes aux femmes. Tout se passe comme si la "norme contraceptive" qui prévaut en France - à savoir préservatif lors de l'entrée dans la sexualité, puis pilule, puis stérilet quand on a eu des enfants - était immuable. Or, "parce que les trajectoires affectives et sexuelles se sont diversifiées, il faut adapter la contraception aux situations vécues par les femmes", insiste Mme Bajos.

Ainsi, l'implant et l'anneau vaginal ne sont connus que de 44 % des Français et le patch de 48 %. Parmi ceux qui citent ces récents moyens, plus de 50 % ne connaissent pas leur durée d'efficacité. En 2005, l'implant n'a concerné que 1,3 % des femmes. Quant au stérilet, 50 % des Français pensent toujours qu'il ne peut pas être utilisé tant qu'on n'a pas eu de bébé. Or toutes ces méthodes contraceptives ont l'avantage de réduire les problèmes d'oubli rencontrés avec la pilule.

Quant à la contraception d'urgence (pilule du lendemain), 35 % des personnes interrogées croient qu'elle ne concerne que les jeunes femmes de moins de 25 ans et seulement 5 % connaissent son délai d'utilisation. Les représentations erronées touchent aussi la pilule : 22 % des Français (34 % des 15-20 ans) déclarent qu'elle peut rendre stérile.

"MÉDICALISATION EXCESSIVE"

Si les méthodes dites "naturelles" (abstinence périodique ou retrait) ne sont plus pratiquées que par 2,8 % des femmes, 53 % des Français pensent toujours qu'une femme ne peut pas tomber enceinte si elle a un rapport sexuel pendant ses règles et 64 % restent persuadés qu'il existe des jours sans aucun risque de grossesse pendant le cycle féminin. Or tout cela est faux. De même que l'idée préconçue selon laquelle le stérilet - dont il serait peut-être temps de changer le nom tant il prête à confusion - entraînerait des risques d'infection ou de stérilité. "Le stérilet est une méthode contraceptive de première intention très efficace", rappellent les experts.

Finalement, la série de recommandations édictées en 2004 par un groupe de travail réunissant plusieurs organismes publics de santé pour améliorer les "stratégies de choix de contraception" demeure d'actualité. "Il faut présenter aux femmes l'éventail de toutes les méthodes contraceptives, car une méthode sera d'autant plus efficace qu'elle aura été choisie par la patiente", rappelle le docteur Yves Le Noc, qui présidait ce groupe de travail.

Selon lui, la "pression de l'industrie pharmaceutique" en faveur des pilules dites "de nouvelle génération" non remboursées par la Sécurité sociale ainsi que la "médicalisation excessive de la contraception" (obligeant les femmes à se rendre tous les six mois chez le médecin pour se faire renouveler leur pilule) ont constitué des "freins" à la bonne utilisation des méthodes contraceptives. "Les pilules non remboursées ne sont pas meilleures que les autres", insiste le docteur Le Noc.


NDLR

Une conclusion s'impose . Mesdames, il est grand temps de vous recycler !




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