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Robert Johnson : guitariste satanique ?

Publié le 23 juillet 2008 par Josephanganda

Il fut le plus grand guitariste de l'histoire de Blues. Sa vie et sa carrière ont fait l'objet de plusieurs fi Robert Johnson : guitariste satanique ? lms de reportage, dont " Crossroads - la musique du diable " diffusé par Canal + en octobre 1993.

Si ce maître des Blues est connu de quelques musiciens du genre, son nom reste cependant ignoré du grand public. Mais qui est cet artiste dont l'œuvre grandiose constitue un best-seller posthume ?

On ne connaît pas grand-chose de lui tant sa vie est imprégnée d'une forte dose de mythe. Mais on ferait mieux de retenir qu'il naquit en 1911 au Sud de Mississippi et qu'il mourut le 16 août 1938 à l'âge de 26 ans, laissant derrière lui une discographie de 26 à 30 morceaux enregistrés entre 1936 à 1937. " " est le seul morceau des Blues qui connut un grand succès aux Etats-Unis.

Sa vie a également un côté mythique né de son éventuel pacte signé avec le satan pour briller dans l'art et connaître une bonne fin de vie.

De ce pacte, dont personne n'est à même de parler avec un ton péremptoire, ne permet que d'émettre des hypothèses.

On raconte qu'il aurait lui-même affirmé avoir fait un pacte satanique à l'instar de Faust et qu'il l'aurait fait savoir par ses chansons. Dans " " Moi et le diable, nous marchons main dans la main La journée ne finit pas, le cerbère est sur mes traces

Et c'est la première version sur l'origine de son génie et sur la modalité de sa mort.

Il ne serait sans intérêt de souligner que les Blues et les autres genres musicaux profanes étaient considérés- en Amérique de cette époque - comme la " Devil' Music " (La musique du diable).

Dans cette atmosphère, aurait-il utilisé de la boutade ou fait montre d'extravagance en parlant de pacte avec satan pour justifier son succès ou pour attirer le regard ? A vous d'en juger......

Dans la deuxième version, on réduit tout cela au statut de rumeur qu'aurait fait courir son maître par jalousie.

Son maître le jugeant nul à jouer la guitare, lui conseilla d'essayer l'harmonica. Mais Robert Johnson dut se séparer de lui. Et quand il revint trouver son maître, il avait déjà atteint la maîtrise de la guitare que ce dernier n'avait pas. Mais cela ne plut pas au maître qui s'activa à répandre une rumeur sur l'origine satanique du génie de son élève.

Quant à l'origine de sa mort, on évoqua tantôt l'empoisonnement de Robert Johnson par un homme dont la femme était la maîtresse de l'artiste, tantôt le syphilis.

En réalité, Robert Johnson était veuf, et il souffrait de la solitude et de la pauvreté. Il était à la recherche d'une situation, d'une terre promise : Chicago. Et dans " ", il le chanta : " Ne veux-tu pas partir du fin fond de la Californie pour ce bon vieux Chicago ?

Il me paraît difficile aujourd'hui d'établir la vérité sur la vie, la carrière et la mort de ce grand artiste, faute de témoignages crédibles et authentiques. Il n'appartient - qu'à celui ou celle qui le désire - de faire sa critique historique, de faire part de son résultat et de contribuer à la recherche de la vérité.

En attendant que vienne la lumière de la vérité, on retiendra que Robert Johnson a légué un chef d'œuvre à l'humanité et demeure une source d'inspiration de guitaristes célèbres : Muddy Waters, Howlin' Wolf, John Lee Hooken, et d'Elmore James qui disait être son incarnation.

Ce grand maître a fait parlé et fait parler encore aujourd'hui de lui parmi les guitaristes anglais de notre temps.......


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