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Pilot : Hidden palms

Publié le 29 juillet 2008 par Tao

Près de 10 ans ont passés entre la diffusion américaine de Dawson’s creek et de Hidden palms, deux séries que l’on doit à Kevin Williamson. La période Scream/ Dawson est bien loin pour leur créateur et Hidden palms n’aura pas été sa planche de salut. Diffusée en cachette l’été sur feu la CW, la série n’aura pas eu plus de chance en France et en Belgique où l’on lui réserve également une diffusion estivale expéditive. En même temps on les comprend de diffuser cette petite série en cachette car la qualité se cache particulièrement bien derrière les palmiers de Palm Springs. Si dans Scream et dans Dawson, Williamson réinventait les deux genres en les adaptant à son propre univers, cette fois il se contente d’appliquer une simple recette et celle ci n’a pas été trouvée dans le meilleure livre de cuisine. La tendance de la série est plutôt écolo, après tout c’est à la mode et on y recycle à tours de bras. A commencer par une bande son très Dawsonienne. Agréable mais omniprésente au point qu’au bout de la troisième scène et donc du troisième morceau, on en ait déjà marre. Recyclage aussi pour le casting, on y retrouve Taylor Handley et Michael Cassidy, deux acteurs étant apparus en seconds rôles dans The OC mais qui ne se sont jamais croisés à l’écran. Et on y ajoute Gail O’ Grady (American dreams) dans un rôle qui n’est pas sans rappeler celui de la mère de Dawson. On y retrouve d’ailleurs les mêmes scènes d’embrassade entre époux au moment où le jeune héros, à la fois gêné et dégoûté, débarque dans la pièce. Simple clin d’œil ou manque d’imagination ? Vu le reste de l’épisode, je pencherai plutôt pour la deuxième solution.

Mais que raconte Hidden palms en fait ? Johnny un garçon modèle assiste bien malgré lui au suicide de son père. Un an plus tard, les choses ont bien changé, sa mère s’est déjà remariée et la nouvelle famille recomposée débarque à Palm Springs pour un nouveau départ, en particulier pour Johnny sortant tout juste d’une cure de désintoxication. Pour marquer le coup, on a affublé le gamin d’un costume de surfeur du pauvre et d’un appareil photo qui tranche avec son air de premier de classe de la scène ouverture. Le mystère étant à la mode dans des séries comme Desperate housewives et Veronica Mars, Hidden palms aura le sien. Le fils des anciens propriétaires de la maison est mort, on ne nous dira évidemment pas pourquoi ni comment. On peut seulement deviner que l’énigmatique Greta et Cliff, l’un des voisins, sont liés d’une manière où d’une autre à cette tragique disparition.

On imagine tout aussi facilement que la série tournera autour des trois jeunes et du mystère. Les parents font de la figuration et sont juste là pour ajouter l’un ou l’autre scène sans intérêt. Greta parlons en, elle est l’héroïne tragique et torturée classique clonée physiquement et mentalement sur Marissa Cooper de The OC. Son introduction est par contre complètement ratée. Alors que Johnny la suit sur le parcours de golf, elle lui demande pourquoi il n’arrête pas de la traquer ou un truc dans le genre… hors elle apparaît pour la première fois à l’écran. Y aurait il eu une coupe quelque part ou un problème au montage ? Qu’importe, elle n’est ni vraiment intrigante, ni vraiment attachante même si on essaye de lui donner un semblant de profondeur en fin d’épisode. Cliff par contre se révèle d’emblée plus sombre. Il se ballade avec un mannequin de film d’horreur et donne des coups de pieds à un petit toutou passant par là. Ce petit coup de pied sera d’ailleurs le seul moment osé de l’épisode à l’exception de la séquence d’intro du suicide du père particulièrement réussie. Mais comme celle ci se résume à un long monologue de l’excellent Tim Dekay (Carnivale, Tell me you love me), elle pouvait difficilement être ratée. A ce trio s’ajoute, Liza une intello faisant des expériences de chimie dans son garage et tombant instantanément sous le charme de Johnny alors qu’elle n’a même jamais entendu le son de sa voix. Ce simple fait rend le personnage totalement niais alors que sa bizarrerie aurait pu la rendre sympathique. Seul personnage à tirer son épingle du jeu, celui de Jesse Jo. Travesti le jour, serveur dans les cocktails mondains la nuit. En ancien alcoolique lui même, il se présente comme le guide et le confident insolite de Johnny et celui ci en aura bien besoin. Leur duo ne manque pas d’humour et cela fait du bien.

C’est tout ce que l’on peut dire sur le pilot. Celui ci présente les personnages et l’intrigue de base de façon très sommaire. En n’oublions pas de nous rappeler que Palm Springs est une ville de vieux. Certes, l’ensemble n’est pas fade, on peut même être intrigué par le mystère de la mort d’Eddie. Le problème est surtout que malgré les impressions de secrets et de mystères, tout paraît relativement lisse. Les personnages ressemblent à des poupées en plastiques tellement ils sont physiquement sans défaut mais aussi sans réelle personnalité. Cela tranche avec l’ambiance sombre qui essaye de se dégager de la série.

Cela dit, comme la série compte seulement 8 épisodes, on pourra néanmoins s’en satisfaire car Hidden palms se laisse regarder assez facilement malgré son manque de fraîcheur (on est pourtant à Palm springs, non loin de l’océan) mais vu le beau temps, il sera plus conseillé d’aller promener, prendre un verre entre amis à la terrasse d’un café, d’organiser un barbecue en famille ou de plonger tout habillé dans la piscine. Juillet et août sont les mois des amours de vacances, autant le vivre en vrai que le regarder à la télé.

Bon à savoir : La première version du pilot était beaucoup plus osée et laissait une place plus importante aux personnages adultes. Il y était notamment question de partie à trois multiraciale et la mère de Liza avait un côté maniaque à la Bree Hodges beaucoup plus poussé. Sans doute pas assez sage pour la CW.

En bonus, la musique de fin de cet épisode pilot, l’excellent “The blower’s daughter” de Damian Rice :


Découvrez Damien Rice!   Classé dans pilot, tags : hidden palms, secrets de palm springs Laisser une réponse  

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