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30 jours de nuit – La chasse est ouverte !

Par Bebealien

On continue aujourd’hui dans les films que j’ai loupés lors de leur sortie en salle et que je visionne avec pas mal de retard. Le programme du jour est le deuxième opus de David Slade, réalisateur du très bon Hard Candy, drame sur la pédophilie déjà chroniqué dans ces pages. 30 jours de nuit étant un comics à l’origine, cette adaptation suit elle la lignée des réussis 300 et Sin City ou va-t-elle lorgner du côté de Daredevil et Elektra ? Quel suspens insoutenable ! Surtout que les trois quart d’entre vous l’ont sûrement déjà vus…

30 jours de nuit – Les vampires de l’Alaska

En Alaska, une petite ville s’apprête à vivre comme chaque année un mois entier de nuit. Alors que les habitants font leurs derniers préparatifs, plusieurs évènements étranges se produisent. Tout d’abord la disparition de la plus part des téléphones portables, puis le meurtre brutal des chiens de traineaux, et enfin l’électricité saute. Il faut se rendre à l’évidence, une force mystérieuse attaque la ville, et elle semble particulièrement brutale et affamée…

Une jolie affiche, qui semble tout droit sortie d’un comic book… Ca tombe bien, c’est justement une adaptation. La nature est quand même bien faite !

Le concept de 30 jours est en lui-même assez génial. Les vampires sont pour une fois considérés comme des prédateurs intelligents. Quel meilleur terrain de chasse en effet, qu’un endroit où le jour ne se lève pas pendant un mois ? Le contexte climatique de la proximité au pôle nord rajoute encore une couche intéressante à l’ambiance. Les humains craignant le froid et la tempête doivent en effet se battre contre des créatures qui sont sur leur terrain de prédilection et qui, elles, ne craignent pas les basses températures. L’Alaska devient donc un terrain de jeu à ciel ouvert pour nos amis aux dents longues.

Josh Harnett et Melissa George, qui représentent l’autorité, tentent une sortie

Autant le dire clairement, une grosse partie du film repose sur cette ambiance de terreur constante et de population humaine ramenée à un statut de garde-manger ambulant. Certaines personnes de mon entourage avaient été déçues par le film à cause de cela. Perso, c’est ce qui m’a séduit. Il faut dire que dans son traitement, 30 jours ne révolutionnent rien, malgré quelques petites idées assez sympa. A commencer par le leader de cette troupe de prédateurs, quelque part à mi-chemin entre l’homme et la hyène se retrouve paradoxalement intéressant, bien que joué par un acteur absolument pas charismatique.

Le chef des vampires (Danny Huston) s’apprête à bondir sur une proie

Dans le rôle des vaillants survivants, Josh Harnett et Melissa George (la blonde de la saison 3 de Alias) essaient de compter sur leur cerveau plus que sur leur puissance de feu pour survivre. Dans sa construction, 30 jours devient du coup une sorte de slasher/survival où le tueur n’est pas un cinglé psychopathe cagoulé mais une meute de vampire affamée et cherchant également à s’amuser.

Autre bon point, le film n’hésite pas à faire couler le sang. David Slade est suffisamment malin pour montrer quelques plans biens gores lorsqu’il le faut, ou pour jouer sur le hors-champ de temps en temps, l’imagination du spectateur s’avérant parfois bien plus efficace pour semer le doute. Sa mise en scène est plutôt élégante, il prend bien le temps de poser son ambiance avant de faire dégénérer la situation.

Un apercu des très beaux décors du film

Dernière bonne surprise : la fin. Relativement jusqu’au-boutiste, avec un plan final relativement calqué sur celui de Blade 2, la fin replonge à fond dans une esthétique comic book. Un plan quasiment fixe, deux personnages, aucune ligne de dialogue, et une véritable émotion qui se dégage. Une jolie conclusion pour un film qui aurait pu se terminer de manière beaucoup plus bourrine. Bref, pour ceux qui comme moi l’ont loupé, vous savez ce qu’il vous reste à faire…


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