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Night and Day

Par Luc24

La critique  

Night and DayBalades parisiennes, amours fugaces

Sung-nam (Kim Young-Ho) , un peintre coréen, est recherché dans son pays pour avoir fumé un joint avec un étudiant américain. Il décide de s’exhiler à Paris , loin de sa femme. Dans la capitale, il vit en communauté dans un petit appartement. Le hasard l’amène à rencontrer une autre asiatique et sa colocataire. Rapidement, il tombe sous le charme de cette dernière, dotée de pieds qui ne le laissent pas indifférent. Etudiante en beaux arts, la jeune femme semble douée. Entre balades au musée, après midi câlins et soirées alcoolisées, notre homme se prend d’amour pour Paris et sa liberté. Alors qu’au départ il appelait sa femme la nuit en pleurant, progressivement il va démarrer une nouvelle vie avec un nouvel objet de désir. Mais la fuite ne peut durer qu’un temps…

Night and Day

Night and day. L’amour, c’est le jour et la nuit. Les câlins puis les insultes . Les moments d’ivresse, d’égarements puis le retour à la réalité et ses règles. La Corée et Paris, c’est aussi le jour et la nuit : on n’y vit pas ses liaisons de la même façon. Le jour, Sung-nam se balade , fait l’amour et le soir il appelle sa femme, triste. Film d’opposition, de dualité, Night and day met en scène un personnage paradoxal, a deux facettes. L’affiche , où l’on voit notre ami face au tableau L’origine du monde, annonce bien la couleur : les femmes sont au cœur du film. Quelque part on serait tenté de dire que Sung-nam est un gentil obsédé, un gros séducteur avec ses petites fantaisies (fétichiste des pieds) et peu de valeurs. Mais cet homme qui court les femmes et les trompent finira par être pris à son propre jeu (fausse grossesse, désillusions en tous genres sont au programme).

Night and Day

Succession de petites scènes ensoleillées , côté journal filmé, ce nouvel opus de Hong Sangsoo nous traine dans un Paris estival où les rencontres de hasard et les femmes se succèdent. La réalisation est sobre et intelligente : on démarre sur un coin puis la caméra recule tourne sur le côté et zoome. Comme pour nous dire de ne jamais se fier à la première impression, de bien regarder où l’on va avant d’avancer. Ce film charnel sur les relations hommes/femmes, leurs amours et leurs liaisons parvient à séduire avec la plus grande des subtilités. A voir de jour comme de nuit.


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