Magazine Journal intime

Aya met la B.D. au pas ivoirien

Par Sheily

En dépit d’une excellente culture générale, je manque cruellement de connaissances en matière de bande dessinée. Aussi loin que je me souvienne, j’ai du lire deux Tintin et autant d’Astérix. A l’heure actuelle, les trois albums qui ornent les rayons de ma bibliothèque sont des cadeaux offerts au fil du temps. Alors pourquoi avoir acheté et dévoré les trois volumes de Aya de Yopougon ? Sans doute parce qu’il s’agit de l’une des rares bandes dessinées françaises qui mette en scène le quotidien de noirs qui vivent en Afrique.

En effet, Aya (l’héroïne) et ses deux amies vivent à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan. Les aspects de leur vie quotidienne sont croqués dans les détails : sorties, études, soucis financiers, situation de la femme et surtout histoires de cœurs tellement semblables aux nôtres.

Pour ceux qui comme moi connaissent Abidjan, Aya rappellera nombreux souvenir, car la B.D. traduit littéralement l’atmosphère de la cité ivoirienne. Les autres découvriront une population hétéroclite, avec ses codes, ses us et coutumes et ses tournures linguistiques bien typiques. Sans oublier les mille et unes expressions de l’humour ivoirien : les situations les plus rocambolesques s’enchaînent sans relâche.

A la fin de chaque ouvrage, l’auteur a ajouté un « Bonus ivoirien ». Ces quelques pages contiennent un lexique, des recettes de cuisine et des conseils très précieux : comment nouer son pagne, bien rouler des fesses ou encore mettre son enfant au dos.

Finalement, de Paris à Yopougon, il n’y a pas de grande différence hormis la couleur de peau.

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Aya de Yopoungon, de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie, Gallimard (volumes 1, 2 et 3)


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