L’enfant qui appelle au fond de chacun
reste tapi dans l’obscurité de l’abandon.
Il faudrait le prendre dans les bras
et lui murmurer la berceuse du retour.
Mais non, d’emblée nous avons choisi
de ne pas entendre la profondeur de son criL’adulte qui ment au cœur de sa vie
reste sali sous la fausse lumière du pardon.
Il faudrait le tirer de sa nuit
et lui crier la colère du premier jour.
Mais non, longtemps nous avons choisi
de ne pas rejeter la noirceur de son silence.
Alain Suied, Laisser partir, Arfuyen, 2007, p. 71.
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