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Vacances et retraite

Par Alain Bagnoud

    Raoul Dufy, Plage de Sainte-Adresse

Une caractéristique des vacances, c'est qu'après quelque temps, les jours se fondent l'un dans l'autre au point de ne former plus qu'une seule journée perpétuelle. Vous connaissez cet état. Quand on s'interroge. Vendredi? Lundi? Quoi? Déjà mardi?
Oui, déjà mardi. Il n'y a plus de repères, plus d'obligations. Plus de temps qui passe, ou alors il se signale sous la forme d'un remords qui pointe de temps à autre.
Ne me dites pas que nons sommes déjà le 28, ou le 30, ou le 5, alors que je n'ai rien fait de tout ce que j'avais prévu? Ne me dites pas qu'il reste si peu de jours avant de reprendre le collier?
Des jours qui, ne soyons pas en souci, n'auront aucune densité non plus, si bien qu'on se retrouvera avec le sentiment que ça a passé vite et qu'on sera incapable de dire à ceux qui nous interrogent ce qu'on a fait pendant l'été. Oh, beaucoup de chose et rien. Quelque chose d'irréel. De cyclique. D'immatériel.
Cet état doit être celui qui s'installe à la retraite, peut-être. Ou plutôt dans la mentalité qu'on appelle la retraite. Le présent perpétuel. Des années qui sont un seul jour toujours recommencé.
Quand la lutte, l'ambition, l'espoir, les réussites et les défaites sont derrière soi.


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