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Le premier jour du reste de ta vie

Par Luc24

La critique  

Le premier jour du reste de ta vie

La famille, ses premières fois, ses joies, ses peines

Bienvenue dans une famille, une famille qui ressemble à la vôtre (c’est ce que l’affiche dit). Le père (Jacques Gamblin) est chauffeur de taxi et considère que ses enfants sont la plus belle chose qui lui soit arrivé même s’il faut avouer qu’avec eux ça n’a pas été simple tous les jours. Comme le titre du long métrage l’indique, nous allons découvrir pour chaque membre de la famille le « Premier jour du reste de sa vie » soit un moment clé qui pousse à une évolution. L’ainé (Pio Marmai) , fils chéri et sérieux en études de médecine, emménage dans son studio ; le fils suivant (Marc-André Grondin), branleur et musicien a un coup de foudre pour une joueuse de guitare électrique imaginaire ; la cadette (Déborah Francois) fait sa crise d’adolescence et se fait déflorer ; la mère (Zabou Breitman), qui ne sait plus quoi inventer pour rester jeune va se risquer à une liaison…

La famille, ses hauts, ses bas… La vie, quoi !

Le premier jour du reste de ta vie

Rémi Bezançon, réalisateur du pas mémorable Ma vie en l’air nous revient avec un film sur la famille, dense et pleins d’effets . On sent bien son désir de toucher un large public et pour la peine on a droit à tout un tas d’évènements censés marquer une famille : premier amour, premier coup de foudre, première désillusion amoureuse, premier studio d’étudiant, première fois sexuellement parlant, mariage, enterrement, accident, maladie, tromperies…Il y a un aspect catalogue qui permet à la fois en effet d’amener n’importe quel spectateur à se sentir concerné mais en même temps un goût un peu trop prononcé pour la caricature. Car disons-le bien, les personnages du Premier Jour du reste de ta vie sont sacrément clichés. Guitariste aux cheveux longs et forcément glandeur, adolescente forcément en crise , rebelle avec des dread…Bezancçon ne fait pas vraiment dans la finesse et ressent le besoin de tout appuyer constamment. Il y a presque toujours une musique en fond pour souligner une émotion, toujours des effets pour épater le spectateur candide. Cette artificialité sert le film autant qu’elle lui fait du tort. Si parfois l’ensemble est aussi joli de par sa stylisation, il est aussi souvent un peu trop clipesque et s’éloigne de l’objet cinématographique pur.

Le premier jour du reste de ta vie

Pas très subtil , Le premier jour du reste de ta vie se permet même quelques grossières fautes de goût , à l’image de la première fois de l’adolescente. On voit la jeune fille face à au refflet de l’enfant qu’elle était et une marre de sang s’approche d’elle…No comment. De même, chaque partie a son titre qui annonce la couleur et nous prépare plus ou moins à ce qui va se produire. On voit un peu trop les ficelles, on est pas assez surpris…Et pourtant j’aime bien ce film. Si, si , je vous jure. Malgré ses défauts, Le premier jour du reste de ta vie parvient au miracle de susciter de l’émotion (surtout vers sa fin). Les caricatures fonctionnent, certains masques tombent et on s’attache à cette famille dont on peut souvent se sentir proche. On sent que Remi Bezançon a tenté de concilier film grand public et œuvre d’auteur. Il n’y parvient pas toujours mais il y a dans son cinéma une grande générosité et une sensibilité auxquelles on ne peut rester indifférents. Les acteurs sont très bien dirigés, le divertissement est bien dosé. Sans être un des grands films français de l’année, Le premier jour du reste de ta vie est un bon film à se faire en famille ou entre amis.


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