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La fracture française enfin chiffrée: 21 heures

Publié le 06 août 2008 par Careagit
21 heures, presque une journée pleine, une demi semaine de travail en plus pour un salarié "moyen" aux 35h. 21 heures c'est l'écart qui existait en 2007 entre le temps de travail hebdomadaire (moyenne) d'un salarié (38h) et celle d'un agriculteur ou d'un chef d'entreprise. Statistiquement, tord est donné à nos amis de gauche qui ne cesse de nous répéter que le temps de travail hebdomadaire des salariés est bien loin du niveau de 35h légal. En l'espèce cette étude de l'INSEE prouve qu'en 2007, les professions intermédiaires travaillaient 37h par semaine, 33h pour les employés et 36h pour les ouvriers contre près de 54 et 52h respectivement pour les agriculteurs et les chefs d'entreprise.
Conséquence des 35h, une de plus, un gouffre s'est creusé entre les catégories socio-professionnelles dans le rapport au travail et, son corollaire, dans le rapport au temps libre sans que cet écart ne soit conséquent sur la fiche de paie. Évidemment cet écart n'est pas le fruit d'un choix souhaité par les unes ou les autres des CSP. L'irrémédiable croissance du temps partiel subi en est l'incontestable signe. Non, cette étude dessine les contours d'une France segmentée par le temps de travail. La première, "gère" son temps, l'adapte en fonction des besoins de travail que nécessitent leurs activités. L'autre, subit le choix de l'ogre Etat qui étouffe les emplois du temps et contracte mécaniquement les salaires.
Alors au diable les détracteurs de la thèse d'une France partagée. Le constat est là. Il y a effectivement une France qui travaille 45% de plus que l'autre. Cette France là, ce n'est pas non plus celle qui se voit la plus accompagnée par le système d'Etat Providence "à la française" si généreux avec d'autres (mis à part les agriculteurs par les aides européennes, il est vrai). En revanche ces catégories sont celles qui "offrent" le plus à la gourmande collectivité les CSG, CRDS, impôts sur les bénéfices, URSSAF [...] j'en passe et des meilleures.
Après ce genre de constat, il serait judicieux de libérer le travail (1), de laisser ceux qui le souhaite travailler comme ils le souhaitent. Enfin. Il faudrait également que le législateur comprenne qu'il ne peut pas tirer indéfiniment sur la corde en ne tapant que d'un côté de la barrière pour arroser l'autre.
(1) Allègement de charges voir transfert du coût de la société, du travail vers la consommation.

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