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Le mariage juif marocain

Publié le 17 juin 2008 par Marrakechbeauty1

Source : www.femmesdumaroc.com

Dans la religion judaïque, l'être humain ne peut connaître l'épanouissement véritable que dans le cadre du mariage : un homme sans épouse, ou une femme sans mari, est considéré comme une personne incomplète. Plusieurs rituels et cérémonies parfois complexes sont donc nécessaires afin de s'assurer du bonheur des futurs mariés. Mixez le tout avec les traditions arabo-berbères marocaines et vous obtiendrez... un mariage juif marocain !

La synagogue est pleine. Séparés, hommes et femmes sont assis de part et d'autre de l'allée qui mène à la 'houpa, le dais sous lequel les futurs époux, leurs parents, les témoins et le rabbin vont se tenir pendant le mariage. Les parents du 'hatan (le nouveau marié) s'engagent dans l'allée et s'arrêtent à mi-chemin. Ils sont bientôt rejoints par leur fils Cyril qui, un sourire ému sur le visage, continue avec eux jusqu'à la 'houpa. Puis c'est au tour des parents de la mariée (la kalla) de s'avancer, et enfin, Esther apparaît, souriante et rayonnante. La cérémonie de Kiddushin, dite aussi des "sept bénédictions", peut commencer. C'est un moment chargé d'émotions pour le jeune couple et leurs familles, le point culminant d'une série de festivités et de rites qui ont débuté deux jours plus tôt.
Deux ou trois jours, c'est la durée moyenne d'un mariage juif marocain, même si certains se déroulent sur plus d'une semaine. Ainsi, Sarah et Avi, deux jeunes Casablancais, ont choisi de célébrer leur union "à l'ancienne" : sept jours rythmés par les fêtes et les rituels, comme dans les noces musulmanes traditionnelles. La ressemblance ne s'arrête d'ailleurs pas là, les deux communautés partageant un grand nombre de coutumes, de pratiques sacrées et de symboles, qui n'ont rien à voir avec la religion, et tout à voir avec une histoire, une culture arabo-berbère commune...

Sept jours avant...
Une semaine, donc, avant le mariage de Sarah et Avi, famille et amis proches se retrouvent chez les parents de la jeune femme, en présence de rabbins et de témoins pour la signature de la kétouba. Cet acte énonce les engagements du futur époux envers sa femme, et fixe le montant de la dot à lui verser en cas de divorce. Bien que ne faisant pas vraiment partie de la cérémonie, la kétouba est indispensable à la validation du mariage. À cette occasion, la famille et les amis d'Avi ont escorté avec des youyous des cônes de cadeaux jusqu'à la maison de la fiancée : nuisettes, maquillage, bijoux, chaussures, et surtout des plateaux chargés de fruits secs, d'épices et de plantes bénéfiques, comme le henné. Leur arrivée est annoncée en musique par l'orchestre. Une fois l'assemblée au complet, les rabbins demandent à Sarah et Avi s'ils sont consentants, sous quel régime ils souhaitent se marier, et annoncent le montant de la dot. Cette somme, censée protéger l'épouse d'un caprice futur de son mari pour une femme plus jeune est donc aussi le symbole de l'amour et de la volonté d'engagement de celui-ci (voir enc


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