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Cancer et Alopécie : Comment Limiter la Perte de Cheveux (I)

Publié le 01 juillet 2007 par Frédéric Duval-Levesque

C‘est l’un des effets secondaires les plus redoutés par mes patients.

C’est ressenti comme un stigmate de leur maladie, une baisse de leur identité personnelle, un handicap dans leur relation avec autrui.

Dédramatisons ensemble : voici les réponses aux questions qui me sont le plus souvent posées par les patients eux-mêmes ou par leurs proches.

“La chimio fait-elle toujours tomber les cheveux ?”

Non, tout dépend des substances utilisées. Celles qui sont administrées pour soigner les cancers digestifs, par exemple, ne provoquent généralement pas d’alopécie alors que celles qui soignent les cancers mammaires en provoquent la plupart du temps.

Et puis, cela dépend aussi du «terrain» : certains cuirs chevelus sont plus réceptifs que d’autres aux agents toxiques, ce qui fait qu’un même protocole peut avoir des effets différents d’un patient à l’autre.

“Je veux comprendre ce qui entraîne la perte des cheveux ?”
Les chimios anticancéreuses tuent toute cellule en division, qu’elle soit maligne ou saine. Leur intervention n’est donc pas sélective : elles peuvent également bloquer, dans les follicules pileux, l’activité des cellules-souches du cheveu. Explication :

- En temps normal, ces cellules-souches se divisent à un rythme débridé (le plus rapide de l’organisme) en “cellules-filles”, lesquelles vont fabriquer la kératine du cheveu.

- Avec certains agents anticancéreux, le processus de division est brutalement stoppé, les jeunes cellules cessent de naître et de se multiplier et la chevelure commence à tomber, deux à trois semaines après le début du traitement.

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- Mais les cellules-souches n’étant pas atteintes, l’activité cellulaire reprend dès la fin du traitement.

Les cheveux repoussent toujours.

“Que pensez-vous du casque réfrigérant ?”
Le principe est rationnel : le froid contracte les vaisseaux sanguins du cuir chevelu et réduit la pénétration des produits anticancéreux dans les cellules où se forment les cheveux. Il évite ainsi ou diminue leur chute.

Sur certains traitements, il peut être efficace, sur d’autres, il ne sert à rien, et l’infirmière ne le propose même pas.

Si votre équipe soignante vous propose un casque, c’est qu’il a des chances de marcher sur votre traitement. Cela vaut la peine d’essayer.

Mais, là encore, tout va dépendre de votre terrain et de la sensibilité de votre cuir chevelu : certains patients le supportent, d’autres le trouvent trop inconfortable. Si vous le supportez, vous pourrez peut-être garder une grande partie de votre chevelure. Mais il faudra le porter à chaque séance de chimio.

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