Les changements climatiques frappent au Canada

La fonte accélérée d´un vaste glacier et la crainte des inondations a provoqué l´évacuation de 21 touristes dans un parc national de l´île de Baffin et causé la fermeture de plusieurs de ses plus beaux sentiers, la semaine dernière.

«Les phénomènes de cet été dépassent tout ce que nous avions vu, a expliqué la porte-parole de Parcs Canada au journal Ottawa Citizen. C´est sans aucun doute le résultat des changements climatiques.»

Est-ce que la porte-parole de Parcs Canada est climatologue pour faire de telles affirmations? La chose en est rendue qu´on prend des vessies pour des lanternes. C´est incroyable! Pour en rajouter,
les autorités de Parcs Canada ont constaté des chaleurs records dans cette région nordique et des pluies anormalement abondantes.

Des pluies anormalement abondantes? En fait, dans tout l´est du Canada, à partir de l´Ontario jusqu´au Nouveau Brunswick, c´est le festival de l´eau depuis le début juin 2008. En 2005, les ouragans étaient dûs aux changements climatiques, ainsi que les canicules, en 2006 on a eu un été normal selon les statistiques observées depuis 40 ans, en 2007, rien de fantastique, à l´hiver 2008, des neiges abondantes, mais statistiquement parlant, rien d´anormal depuis 40 ans également.

En fait, dès que la Nature ne se comporte pas de façon bucolique et romantique, on met ça sur le dos des changements climatiques.

Façonné par les glaces, le paysage du parc national Auyittuq est unique. On y trouve des roches parmi les plus anciennes au monde, vieilles de 2,8 milliards d´années. Des pics vertigineux se dressent autour de vallées sinueuses où des glaciers continuent de sculpter le sol.

Mais cette année, ce vestige de la dernière glaciation sue à grosses gouttes.

Voilà maintenant que l´un des principaux attraits du parc, un imposant glacier appelé la calotte Penny, commence à couler comme jamais auparavant. Et des fontes sans précédent érodent les rives du lac Crater, un plan d´eau circulaire connu pour sa couleur turquoise.

La situation est telle que les administrateurs du parc craignent que les rives ne cèdent complètement, provoquant un torrent qui viderait le lac dans une vallée voisine. Ils ont donc envoyé un hélicoptère pour cueillir les 21 touristes qui campaient dans le secteur, en plus de fermer 60 des 97 kilomètres de sentiers.