Le « summum des éloges » que Paul McCartney ait jamais reçu de John Lennon

Malgré que les Beatles étaient un quatuor avec le célèbre duo de compositeurs John Lennon et Paul McCartney, il est largement reconnu que Lennon était le leader de facto. Il occupait la position de chef, le grand patron, le marionnettiste en chef — quel que soit le terme que vous pourriez utiliser pour décrire son rôle. Lennon se tenait au sommet de la pyramide, servant de roc sur lequel les autres se tournaient pour obtenir des conseils, que ce soit sur le plan musical, personnel ou, à de rares occasions, physique.

Non seulement Lennon était le deuxième plus âgé du groupe, mais il possédait également une présence imposante. Réputé pour son humour, son esprit vif et sa confiance en soi – parfois à la limite de l’arrogance – dès le début, il assumait le rôle de chef des opérations, entraînant à la fois des résultats positifs et négatifs. Reconnu comme un chef exigeant, un trait qu’il appliquait également à lui-même, ses camarades de groupe ressentaient son dévouement à l’amélioration constante. McCartney, en particulier, ressentait cette intensité en raison de sa collaboration étroite avec Lennon en tant qu’autre principal compositeur.

Tout au long de sa carrière, Lennon a fourni de nombreux récits dans lesquels il critiquait sévèrement ses chansons classiques, les qualifiant de « gênantes », d’éphémères, et d’autres critiques qui semblent inconcevables pour les fans étant donné la signification culturelle de son œuvre. Dans le cadre de cette nature impitoyablement critique, il n’hésitait également pas à pointer du doigt les efforts de McCartney, bien qu’il jouât souvent un rôle pivot dans leur réalisation.

Alors que cette friction constante alimentait en partie la chute des Beatles, éloignant Lennon et McCartney au fil du temps, selon ce dernier, il y avait une occasion rare où son ancien partenaire d’écriture de chansons était si gentil à propos de son travail qu’il affirmait même préférer ses efforts aux siens.

Lors d’un entretien avec Playboy en 1984, McCartney a réfléchi à ce que signifiaient pour lui les éloges de son défunt ami et a rappelé une anecdote particulière où Lennon a délivré « le summum des éloges » qu’il ait jamais reçu de sa part.

Il se souvient d’un moment précis lorsque le groupe tournait le film Help! en Autriche. Ils étaient tous épuisés après une journée fatigante de ski pour le film. Bien que McCartney partageait généralement une chambre avec George Harrison, cette fois, il logeait avec Lennon. Alors qu’ils se débarrassaient de leur équipement de ski, ils avaient une de leurs cassettes en fond sonore. Il ne se souvenait pas exactement laquelle, mais c’était soit Revolver soit Rubber Soul. C’était durant ce moment anodin que Lennon a montré une rare humilité.

McCartney a continué : « Cela pourrait être celle qui avait ma chanson ‘Here, There and Everywhere’. Il y avait trois de mes chansons et trois des chansons de John sur le côté que nous écoutions. Et pour la première fois, il l’a juste lancé, sans rien dire de précis, ‘Oh, je préfère probablement tes chansons aux miennes.’ Et c’était tout !