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Camping

Publié le 15 mars 2013 par Olivier Walmacq

Michel Saint-Josse devait aller passer ses vacances dans un hôtel de luxe, mais il finit au Camping des flots bleus suite à une panne de voiture...

Affiche française - Camping
 Oh la belle affiche avec des incrustations pourries...

La critique beauf de Borat

Après le flop de People, Fabien Onteniente n'a plus les soutiens de TF1 et M6, mais de France Télévision. Toujours dans une veine de concept foireux, il se met au camping en compagnie de Frank Dubosc, d'où lui vient l'idée. Pour les accompagner, on retrouve Gérard Lanvin (qui n'en a vraisemblablement pas eu assez d'Onteniente), Claude Brasseur (qui remplace le regretté Jacques Villeret), Mylène Demongeot, Mathilde Seigner, Antoine Duléry, Laurent Olmedo, Frédérique Bel et Christine Citti. Contre-toute-attente, le film fait 5 millions de spectateurs en peu de temps, sortant le même jour que Silent Hill de Christophe Gans. Preuve encore une fois que le spectateur préfère payer pour de la merde que pour un quelconque résultat artistique. Voilà donc venir Camping (pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple?), hymne à la beauferie dans toute sa splendeur. Comme à son habitude, Onteniente opte pour la caricature volontairement nanarde et qui ne parvient jamais à faire rire. Ou tout du moins croit l'être mais n'y parvient jamais. On pense notamment au fait d'engager un comique pour faire rire. Le problème c'est qu'en dehors de sketchs ou spectacles, Dubosc ne fait pas rire. D'ailleurs, ça le gonfle tellement qu'il essaye vainement de trouver des rôles sérieux dans des films déjà oubliés. Le voilà donc en Patrick Chirac, magnifique beauf par excellence.

Antoine Duléry et Franck Dubosc - Camping
 T'as pas l'air fin mon canard.

Le genre avec son slip à son effigie, qui fait des vannes sur Dijon parce qu'il y habite, chômeur à plein temps mais heureux, célibataire dragueur à deux francs, se croyant indispensable ("on n'attend pas Patrick?!" NON!)... Enfin bref, non seulement la caricature est facile mais en plus, le réalisateur accumule tant de défauts que cela en devient ridicule. Sans compter que Dubosc se révèle vite soulant à force. Mais ce n'est pas tout, Onteniente tape sur tous sans exception. Allez passons aux autres initiés du camping. Les Gatineau par exemple avec Duléry et Seigner. Il l'a trompe avec une certaine Bunny (on se demande qui c'est qui a le fusil...) et elle finit par le savoir, ce qui donne la fameuse séquence (assez habituelle en fait) où Seigner montre son string en se tapant les fesses. Rires sitcom en place, hahahahaha! Qu'est-ce que c'est drôle de montrer son cul devant tout le monde. Non mais franchement Fabien, tu n'as pas fini de nous prendre nous-même pour des gros beaufs à force de renforts comiques aussi bêtes? J'en ai bien peur malheureusement. De plus, Seigner est encore dans son numéro d'hystérique pénible quand Duléry fait le bon chien à sa mémère.

Gérard Lanvin et Claude Brasseur - Camping
 "T'es tombé bien bas quand même Claude pour te retrouver avec un short et une casquette ferrari. -Toi non plus avec ton costume beige dans le sable."

Alors pendant tout le film il va essayer de la reconquérir et il y arrivera bien évidemment, parce que Bunny n'était qu'un coup d'un soir. Mais ce n'est pas fini, puisqu'on a aussi les Pic incarnés par Brasseur et Demongeot. En voilà encore un de gros beauf. Il a la casquette Ferrari, a la place réservée depuis des années où se trouve d'ailleurs son arbre favori (avec gravure insérée), le pastis a la main... Encore toute la caricature même d'un beauf. ça commence à faire lourd à force. Arrive alors le Michel Saint-Josse (encore un peu et Onteniente nous sortait Saint-Algue) et sa vision du richard. Il est classe, mets des chemises, se trimballe en Aston Martin ("la voiture de James Bond" dixit le principal intéressé). Le parfait intrus. Et puis comme Patrick est chiant, il s'engueule toujours avec et quand ce n'est pas lui c'est avec le méchanicien. Bref, le parfait gros dur fort en gueule comme Lanvin cultive l'image depuis un bon bail. Sauf que le spectateur sature justement et voudrait bien le voir dans autre chose. Punaise dans Les spécialistes, c'est quand même lui qui s'en prenait plein la tronche face à Bernard Giraudeau. N'oublions pas les choix musicaux douteux avec Sacha Distel en générique ou du Claude Barzotti. Alors certes, Camping n'est pas le pire film d'Onteniente et ce serait dégueulasse de le mettre en honte absolue. Mais franchement c'est quand même un beau navet de planter là!

Soit tu es beauf et tu aimes, soit t'es reac et tu déteste: voilà ce que te dis Fabien Onteniente avec Camping.

Note: 2/20

Note naveteuse: 16/20


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