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Mère et fille, Charles Palliser

Par Maliae
Mère fille, Charles Palliser

Résumé : Richard, jeune étudiant de dix-sept ans, est radié de l’université de Cambridge pour des raisons difficiles à avouer. C’est donc dans la demeure familiale qu’il décide de passer les fêtes de Noël, même s’il est loin d’être accueilli comme le fils prodigue. Sa mère et sa sœur n’ont qu’une seule envie, le voir disparaître. Une ambiance malsaine règne dans la maison, accentuée par le mystère qui entoure la mort du père survenue quelques mois auparavant. A cette atmosphère lugubre viennent s’ajouter des meurtres d’animaux et des lettres anonymes obscènes qui créent un climat de suspicion dans le village. Avec beaucoup de naïveté, Richard commence à mener une enquête et à consigner tous les événements dans son journal, sans se rendre compte qu’il attise les passions et que l’étau se resserre inexorablement autour de lui.

Avis : Richard rentre chez lui après avoir été radié de Cambridge, et autant dire que l’accueil qu’il reçoit n’est pas des plus chaleureux. Immédiatement, sa mère et sa sœur Euphémia veulent se débarrasser de lui et n’ont qu’une envie : qu’il reparte. Richard va pourtant rester, lui et ses secrets, sans savoir qu’il n’est pas le seul du village à cacher des trucs, loin de là.

L’ambiance du livre devient de plus en plus pesante au fur et à mesure des pages, glauques aussi. Le village et ses histoires, ses commères, les vexations stupides des gens, les petits groupes qui se forment plein de mesquineries. Richard va s’y perdre. Mais comme Richard n’est pas un personnage attachant, je me fichais qu’il soit bien ou mal vu. Ce jeune homme ne pense qu’à baiser, se disant amoureux d’une puis d’une autre, jouant avec les filles comme des objets, les croyant éprise de lui alors que non. Devenait méchant quand il se rendait compte que ce n’était pas le cas, comme si c’était elles qui l’avaient trompé. Il décrit dans son journal ses fantasmes et je m’en serais bien passé, vraiment.

Donc le personnage est insupportable et en plus assez stupide, il s’embourbe lui-même dans les histoires, et ne voit pas venir ce qui est en train de se passer. Moi je l’ai senti, quelque chose n’allait pas, que ce soit chez les villageois ou bien la famille de Richard. Il y avait des secrets, des trucs glauques, comme la mort mystérieuse du père de Richard. Le livre est assez sombre, il parle de sujet difficile, notamment le viol et l’inceste. Et c’est fait de façon abject car Richard (mais pas que lui) est un personnage abject. Et que l’histoire est racontée à une époque où l’on condamnait plus facilement les victimes que les coupables (même si je dois dire que cela arrive encore de nos jours malheureusement).

J’avoue avoir eu un petit coup de mou à un moment du livre, on voit bien que quelque chose ne tourne pas rond mais c’était fatigant de voir Richard faire n’importe quoi et « tomber amoureux » de toutes les femmes qui l’entourent. (Et avoir le culot de traiter de débauchée les femmes qui feraient pareil). La fin est bien, sombre comme le reste de l’histoire, et assez ironique.

En bref, c’était une bonne lecture si on aime les atmosphères glauque et noire. J’ai détesté les personnages, mais l’histoire m’a plu, et j’étais curieuse de voir comment tout allait se terminer.

éé

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