Au début des années 1960, lorsque les Beatles ont commencé à marquer significativement l’histoire de la musique, Elvis Presley avait déjà terminé son chapitre le plus impactant. Au cours de la décennie précédente, le roi du rock ‘n’ roll avait fusionné plus d’un siècle d’évolution musicale des domaines de la country, du blues, du jazz, du folk et du gospel en un seul produit homogène. Avec la technologie d’enregistrement et de distribution en ascension inarrêtable, la musique rock entrait dans une tempête parfaite de commercialisation.
En décembre 1957, le gouvernement américain a enrôlé Presley dans l’armée. « L’armée peut faire ce qu’elle veut de moi », déclara-t-il à l’époque, affirmant qu’il ne voulait aucun traitement spécial. Après un sursis lui permettant de terminer son film, King Creole, Presley fut incorporé comme soldat à Memphis en mars 1958.
Presley a servi comme spécialiste du renseignement blindé en Allemagne pendant environ deux ans avant d’être honorablement libéré. Avec cela, il pouvait retourner à sa carrière. Tout au long des années 1960, Presley consacra beaucoup de temps à l’acting, poursuivant une carrière tiède à Hollywood tout en maintenant une présence musicale avec plusieurs singles à succès mondial.
Malgré l’attrait maintenu de Presley tout au long des années 1960, les temps avaient changé, le bâton étant désormais fermement entre les mains des Britanniques. Les Beatles, les Rolling Stones, les Kinks et les Who menaient la charge de l’invasion britannique ; pendant ce temps, les Beach Boys et Simon and Garfunkel menaient une vague populaire dans le pays natal de Presley.
Dire que l’influence de Presley avait diminué au milieu des années 1960 serait injuste. Cependant, la popularité du roi était diluée par une cascade de dominos qu’il avait mise en mouvement une décennie plus tôt. Très peu de ces jeunes artistes émergents des années 60 réduiraient l’importance de Presley comme une figure centrale, John Lennon déclarant célèbre, « Avant Elvis, il n’y avait rien ».
Comme le reste du monde, Presley s’est pris d’affection pour les Beatles dès le début et a invité le Fab Four chez lui à Bel Air, Californie, en août 1965. Les Beatles avaient déjà conquis l’Amérique avec une série de hits numéro un, mais cette occasion symbolisait le passage du bâton dans un affrontement des titans de la culture pop du siècle.
Contrairement à Presley, les Beatles écrivaient leurs propres chansons. Au moment où ils ont rencontré leur héros, ils avaient abandonné les reprises qui persistaient dans les premiers albums et commençaient à diriger la musique rock vers son prochain chapitre. Inspirés par Bob Dylan et la littérature de la Beat Generation, John Lennon et Paul McCartney ont exploré des concepts lyriques et des formations de plus en plus abstraits, défiant leurs auditeurs de les rejoindre à l’ère psychédélique imminente.
Un ami proche de Presley et ancien road manager, Joe Esposito, a révélé une fois que « Elvis adorait la musique des Beatles ». Cependant, il a noté que la star n’était pas si enthousiaste à propos des étrangetés psychédéliques habituellement attribuées au côté de l’écriture de chansons de Lennon. « Il n’aimait tout simplement pas — ‘Yellow Submarine’ et cette période. Ces chansons ne lui plaisaient pas », a ajouté Esposito.
Tout au long de la dernière décennie de sa carrière, Presley a repris plusieurs chansons des Beatles à la fois en studio et sur scène. « Elvis croyait en des chansons avec beaucoup de bons mots et de sens avec quelque chose derrière elles comme ‘Michelle’ et ‘Yesterday’ et ‘Hey Jude’, et ces chansons », a noté Esposito, listant de manière intrigante trois compositions de McCartney.
Elvis était plusieurs années plus âgé que les Beatles et conservait une perspective quelque peu traditionnelle en ce qui concerne les hippies négligés et l’utilisation du LSD. « Cette période ne lui plaisait pas », a révélé Esposito. « C’était une époque de drogues, ce qui était ironique. Ainsi, ces chansons ne l’intéressaient pas. »
Bien que Presley respectait les Beatles et adorait une grande partie de leur vaste catalogue, il aurait averti le président Nixon que le groupe promouvait l’antiaméricanisme. Selon le dossier du FBI de Presley, il estimait que les Beatles « avaient jeté les bases de nombreux problèmes que nous rencontrons avec les jeunes par leurs apparences sales et non soignées et leur musique suggestive. » En tant qu’ancien combattant de l’armée et partisan de la guerre du Vietnam, Presley était également critique de la position anti-guerre de Lennon.
Voyez la liste des chansons préférées des Beatles par Elvis Presley ci-dessous.
- ‘Yesterday’
- ‘Michelle’
- ‘Hey Jude’
- ‘Something’
- ‘Get Back’
- ‘Lady Madonna’
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble