Lycée Hugues Libergier

Le bâtiment est l'œuvre de Narcisse Brunette

La décision de construire une École professionnelle pour répondre aux besoins de l'industrie est prise le 10 février 1868. Le chantier a débuté assez rapidement mais l'occupation du bâtiment durant la guerre de 1870-1871 engendrera des travaux de réparations en 1872-1873 qui en retarderont l'achèvement. Le conseil municipal constate le 24 juillet 1875 qu'il y a urgence à procéder à l'achèvement du bâtiment central avant la rentrée : il faut encore établir le logement du directeur, construire des lieux d'aisance à chaque étage du bâtiment, peindre les murs, puis installer les salles de classes et d'étude, installer des gradins dans cinq amphithéâtres, acheter et poser une horloge. Début septembre, il ne reste plus que le mobilier à installer dans la salle d'attente, le parloir et le cabinet du directeur. L'école ouvre ses portes le 5 octobre 1875 : elle dispense des cours de mécanique, menuiserie, agriculture, filature, tissage, forge du fer, etc.

Archives Municipales et Communautaires

D'abord École Professionnelle de garçons en 1875, l'établissement devient 10 ans après École primaire supérieure.

C'est en 1885 qu'une section commerciale y est créée.
En 1893, elle est rattachée au Ministère du Commerce sous le nom d' École Pratique de Commerce et d'Industrie de garçons
En septembre 1930, les élèves s'installent dans de nouveaux locaux (actuellement lycée Roosevelt).

Les bâtiments ainsi libérés, rue Libergier, vont alors abriter jusqu'en 1939 une École primaire secondaire de jeunes filles qui accueille déjà à l'époque environ 1000 élèves.
De nombreux enseignements y sont dispensés, les classes comportent de 35 à 40 élèves ! On y prépare des diplômes permettant d'accéder aux carrières de l'enseignement.

L'école deviendra après la 2ème guerre mondiale un collège moderne de jeunes filles, puis un Lycée Technique nationalisé en 1961.

En 1963, l'Internat ouvre ses portes, rue des Augustins. En 1968, le lycée devient Lycée d'État. Ce n'est qu'en 1974 qu'il prendra le nom de Lycée d'État Hugues Libergier.

Le voici donc maintenant paré du patronyme de ce Chanoine du XIII ^e siècle dont on crut pendant un temps qu'il fut l'architecte de la Cathédrale de Reims.
En réalité, ce brillant maître d'œuvre construisit un autre édifice religieux aujourd'hui disparu : L'église abbatiale Saint-Nicaise détruite pendant la Révolution Française.

Site du lycée d'État Hugues Libergier

ci-dessous, le livret photographique de l'École Pratique de Commerce et d'Industrie de Reims, durant l'année 1904-1905. Photographie de H.Tourte Père & Fils . Éditeurs - Levallois - Paris
Collection Thomas Geffrelot