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L’économie du partage : vers un bouleversement pour les entreprises classiques.

Publié le 24 mai 2012 par Nicomak @Myriam_Nicomak

Il y a un mois (24 avril), je vous parlais d’un nouveau modèle économique : l’économie du partage (ou consommation collaborative). Comme promis, je vous propose donc de nous retrouver aujourd’hui pour aborder des exemples concrets de consommation collaborative et les perceptives qu’ouvre cette tendance pour notre économie.

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Mais avant cela, un bref rappel : l’économie du partage (ou consommation collaborative) est une véritable innovation de rupture.  Décrite dans Time comme l’une des dix idées amenées à changer le monde, elle a été théorisée par Rachel Botsman dans son livre, What’s mine is yours, the rise of collaborative consumption. Elle ne propose pas de tout mettre en commun et de tout partager mais apporte une réponse pour consommer mieux sans consommer plus, un modèle économique où l’usage prédomine sur la propriété et correspond au fait de prêter, louer, donner, échanger des objets via les communautés.

Cette nouvelle économie prend de l’ampleur au point que ces pratiques dépassent aujourd’hui le cadre des particuliers et des startups (décrit dans le précédent article du 24 avril) et intéressent les acteurs les plus traditionnels. Ainsi, la consommation collaborative, en phase avec les nouvelles attentes du consommateur, force les entreprises classiques à réinventer leur mode de distribution.

Distributeurs et constructeurs automobiles investissent largement cette économie du partage et ont bien compris les enjeux de l’économie de fonctionnalité : au lieu de vendre leurs produits, ils en monnaient l’usage. Castorama, avec le système d’échanges de services, les Troc’heures, est un exemple typique de consommation collaborative, tout comme Xerox avec la location de ses photocopieuses. Du côté des constructeurs automobiles, Peugeot et Citroën ont lancé leurs offres de mobilité : respectivement Mu by Peugeot et Multicity. Et Norauto s’est complètement réorganisé afin de devenir un nouvel opérateur de mobilité : Mobivia.

La question est donc maintenant de savoir comment les secteurs les plus traditionnels répondront à ces évolutions. Une chose est bien certaine, il sera fascinant de suivre quels nouveaux modèles économiques seront développés et quels secteurs traditionnels ils transformeront. La généralisation d’un tel mode de consommation semble souhaitable afin de lutter contre l’obsolescence programmée, car les industriels passant de la vente à la location prendrait à leur charge l’entretien du bien consommé. Ils auraient alors intérêt à fabriquer des produits plus durables. Conciliant ainsi de manière efficace les attentes des consommateurs et les contraintes dues à la raréfaction des ressources naturelles.


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