Magazine Cinéma
Lèvres De Sang
Publié le 16 juillet 2009 par Olivier Walmacq
Genre : Fantastique érotico-poétiqueAnnée : 1975Durée : 75minL'histoire : Lors d'une soirée parisienne, Frédéric reconnaît, sur une affiche, un château qu'il a vu durant son enfance. Là, enfant, il y avait fait la connaissance d'une jeune femme qui, depuis, hante ses souvenirs. Mais alors qu'il va essayer de la retrouver, il sent qu'on veut l'en empêcher...La critique de ClashDoherty : En 1975, Jean Rollin réalise un de ses films les plus purs et réussis, Lèvres De Sang, avec Jean-Loup Philippe, Annie Brilliand, Natalie Perrey, Cathy et Mary-Pierre Castel (deux jumelles ayant très souvent joué chez Rollin), Paul Bisciglia, Willy Braque, Martine Grimaud… Le film, plutôt court (même pas 80 minutes) est un film fantastique poétique sur le thème du vampirisme, thème cher à Rollin. Un scénario plus recherché que d’habitude, mais cependant assez mince. Pas de doute, on est ici dans la série B ! Toutes les obsessions de Jean Rollin sont là : nudité féminine, érotisme soft, vampirisme, sang, poésie de l’image, lenteur, onirisme, surréalisme (la séquence avec le tueur, joué par Willy Braque, une séquence étrange, n’ayant pas vraiment de rapport avec le sujet en lui-même)… Les acteurs ne sont pas spécialement bons (ils ne sont pas à chier non plus, mais ce n’est pas le genre de films qu’il faut voir pour la direction d’acteurs, comprenons-nous bien). La musique, signée Didier William Lepauw, est très belle, la photographie, assez typée 70’s, est belle aussi. A noter, à un moment, le héros passe devant un cinéma de quartier qui passe…La Vampire Nue, un des premiers films de Jean Rollin ! On distingue même l’affiche de Druillet.Lèvres De Sang est onirique, parfois oppressant, mais toujours poétique. Très lent, comme souvent chez Rollin, il pourra agacer certains. Mais on ne peut nier son potentiel poétique, et Jean Rollin adore vraiment le thème du vampirisme, ça se voir parfaitement ici. C’est, de plus, un des très rares artisans français dans le genre ‘horreur’, donc ça se respecte ! Note : 16/20