

Étrange petit livre que Désenchantement de la littérature, agitant mille idées, n'en développant réellement aucune, enchaînant des phrases qui semblent ne pouvoir se résoudre à conclure, désireuses avant tout de traduire le cheminement intellectuel de l'auteur (et plus que cela, les idées recouvrant les idées, les mots faisant naître d'autres mots, la phrase chutant à quelques bons kilomètres de son point de départ et, en fin de compte, le raisonnement ayant été comme instantanément vaporisé, sublimé, sans que nous puissions rien en retenir), à maintes reprises aussi déroutant, fascinant, brouillon, que Harcèlement littéraire était plat, bête, journalistique, réduit à un faux dialogue entre un écrivain apparemment bien content qu'on l'interroge et deux plaisantins ne comprenant apparemment pas grand-chose aux réponses qu'il leur livrait.
S'agit-il encore d'un brûlot, tout de même d'une autre portée et surtout d'une tout autre écriture que le lavement pour professeur sur le retour rédigé à la hâte par Tzvetan Todorov, bizarrement revenu de ses lubies et s'émouvant, tout…