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Robin des Bois, la critique

Publié le 15 mai 2010 par Fredp @FredMyscreens

Robin des Bois, la critique

Après une longue absence, Robin des Bois est de retour sur les écran. Et pour rendre juste au prince des voleurs, c’est Ridley Scott qui s’en charge. Malheureusement, ce que l’on préssentait arriva et l’histoire ne sera pas à la hauteur de la légende.

Robin des Bois, la critique
Figure populaire par excellence, ce n’est pas pour rien que l’histoire de Robin des Bois a été maintes fois adaptée au cinéma ou à la télévision. Mais voici que Ridley Scott veut donner un petit coup de fouet à la légende en l’adaptant à sa manière soit façon réaliste et épique. Pour cela, il s’attaque au récit qui précède la légende, à savoir son retour de croisade, son arrivée à Nottingham, la rencontre de Marianne et l’accession au trône du Prince Jean. Cette idée de tout reprendre au début tel un « Robin Hood Begins»  est plutôt bonne si elle n’était pas plombée par un scénario qui n’est clairement pas à la hauteur de son réalisateur.

On savait qu’il y avait eu une pelletée de scénarios avant d’arriver à celui là et ça se sent pas mal.

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Entre des personnages secondaires pas vraiment explorés et qui ne sont là que pour rappeler la légende populaire (Petit Jean ou Frère Tuck, sans parler de l’invisible shérif de Nottingham) et un contexte politique à peine abordé et du coup plutôt confus sur fond d’attaque des français, on a bien du mal à accrocher à une histoire qui nous fait finalement attendre 2 heures avant que ce cher prince des voleurs devienne le hors la loi que l’on connait tous.

Du côté du casting, Ridley Scott a joué la sécurité en misant sur des comédiens chevronnés et ça ce voit, même si ils assurent seulement le minimum syndical. Car les acteurs sont convaincants et leurs relations crédibles mais il manque une caractérisation des personnages plus poussée pour justifier leurs actions.

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Russel Crowe enfile donc les collants verts pour manier l’arc de Robin comme si il portait encore les sandales d’un certains Maximus, mais avec moins de charisme. Mark Strong joue (encore!) le méchant de service (avec variante cicatrice). Quand à Cate Blanchett, elle nous offre une Marianne forte, rappelant parfois Eowyn de Seigneur des Anneaux (vous comprendrez pourquoi sur la fin), à mille lieux de la tête à claques amoureuse de Kevin Costner, et ça fait du bien.

Heureusement, pour relever tout ça, nous avons Ridley Scott à la caméra qui se débrouille avec toute la bonne volonté qu’on peut lui accorder pour tenter de donner un peu de relief et de contenance à ce scénario bancal. Il fait comme d’habitude preuve d’une efficacité redoutable dans sa manière de filmer les scènes d’action ou même plus simplement de dialogues. La reconstitution est impeccable (je ne dirais pas historiquement exacte, loin de là, mais on croit à cet univers),

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les plans bien travaillés et l’on sent bien qu’il aurait aimé explorer un peu plus Sherwood. On pourra toutefois lui reprocher de nous resservir les mêmes scènes de bataille que Gladiator ou Kingdom of Heaven mais force est de reconnaitre qu’il le fait avec efficacité.

Finalement, cette nouvelle lecture de Robin des Bois ne se regarde pas sans déplaisir, mais on est tout de même loin des œuvres historiques majeures de Ridley Scott. Car si le réalisateur est toujours inspiré, il souffre cette fois d’un scénario original certes, mais particulièrement bancal. Un bon nombre de scènes et de personnages ne servent pas à grand chose alors que d’autres aspects (politiques notamment), auraient permis de rendre le récit plus prenant et épique, rendant toute sa justice à la légende. Malgré son ambition de départ, on se retrouve donc avec un Ridley Scott mineur et on se dit alors que le prochain sera meilleur.


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