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Le livre du jour : Po&sie;, n° 130, Ingeborg Bachmann et Giuseppe Ungaretti

Par Florence Trocmé

La rubrique « Livre du Jour" ne propose pas de notes de lecture critiques mais met en valeur des livres récemment édités, en les présentant de façon un peu plus approfondie que dans le cadre de l’article hebdomadaire Poezibao a reçu.  
 
Po&sie 130  La revue :  
Po&sie n° 130 
Rédacteur en chef Michel Deguy 
Editions Belin 
20 € 
Le sommaire complet sur le site des éditions Belin 
  
A retenir tout particulièrement dans ce numéro :  
Un fort dossier Ingeborg Bachmann 
Introduction de Martin Rueff, petite anthologie de poèmes traduits et présentés par Françoise Rétif, article de Bertrand Badiou, « L’alliance d’amour avec les morts – Trois lettres d’Ingeborg Bachmann », deux poèmes de Celan traduits par Jean-Pierre Lefebvre, plusieurs articles portant sur les relations d’Ingeborg Bachmann avec Celan, avec Turner, avec Heidegger.  
En écho à ce dossier qui n’a pu accueillir tous les textes prévus et traduits par Françoise Rétif, les sites Œuvres Ouvertes de Laurent Margantin (pour les proses) et Poezibao (pour la poésie), ont accueilli les textes surnuméraires.  
•Pour Poezibao, suivre ce lien (en fin de cette page, fichier PDF téléchargeable de l’ensemble des textes proposés par Françoise Rétif.  
•Pour Œuvres ouvertes, suivre ce lien  
Un dossier Ungaretti 
avec un texte d’Ingeborg Bachmann, une étude d’Yves Bonnefoy, un article de Carlo Ossola, « comme une blessure de lumière dans l’obscurité » - Ungaretti poète européen » et deux poèmes manuscrits du fonds Ungaretti, traduits de l’italien par Michel Deguy et Martin Rueff.  
Il faut signaler également un texte de Jean Métellus sur Haïti, suivi d’une note de Claude Mouchard.  
Et un texte de Michel Deguy à l’occasion de la parution de ce numéro 130 : 
Extraits 
•« Centre trente numéros de Po&sie... c’est une bibliothèque, et une fidélité. Laissons tomber les termes en usage, dans le genre « aventure » ou « combat ». S’il est un devoir de vigilance et autocritique, c’est bien celui de refuser la langue de la correction idéologique, les indurations de la langue ligneuse...et spécialement dans le champ de gravité et de gaieté « poétiques »...Conjurons la logique de névrose, et ses conduits d’évitement et autres principes de précaution » (Michel Deguy, p. 6) 
• « Poète et écrivaine énigmatique, inclassable, paradoxale, au succès fulgurant dans l’Autriche et l’Allemagne de l’immédiat après Seconde Guerre mondiale et dans l’Italie des années cinquante et soixante, Ingeborg Bachmann devint rapidement une icône, une figure mythique dont la vie et la mort ne se prêtent que trop bien, en apparence du moins, à tous les clichés que l’on peut se faire du poète ténébreux et de l’écrivain scandaleux, ou en France, de la poètesse ne vivant et n’écrivant que dans l’ombre du maître !  
On peine donc derrière tous les clichés à percevoir une voix [...] Le premier objectif de la « petite anthologie » est de pallier modestement cette lacune et de présenter un ensemble de textes allant de poèmes inédits écrits par la toute jeune fille, de 15, 16 ou 18 ans aux œuvres les plus tardives et les plus connues. (p. 15) 
Yves Bonnefoy, à propos de la publication, en Italie de la nouvelle édition Meridiano des poésies complètes d’Ungaretti (Vita d’un uomo. Tutte le poesie, a cura di Carlo Ossolo) :  
« En quoi se montre cette modernité, cette intemporalité ? Dans un sentiment du néant sous-jacent à tout ce qui est, pour nous, et importe, et aussitôt après dans la décision, tout aussi spontanée et irrévocable, de transmuter ce néant en poésie : la parole poétiquement rénovée étant le lieu d’un échange que nous pouvons éprouver comme l’être même » (p. 140)  


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