1995, Sean Patrick Flanery incarne dans une réalisation de Victor Salva, le jeune Jeremy Powder Reed.
Une future maman, en direction de la clinique pour accoucher, est foudroyée, son enfant naitra quand même, mais il sera albinos, et surtout doté de pouvoirs paranormaux.
Et bien évidemment, nous voilà encore confrontés à un souci, non pas seulement paranormal, mais surtout d'intégration d'un être vivant différent des autres.
A commencer par les grands parents, qui cacheront leur petit fils pendant quinze années dans leur cave; Powder ne se nourrit que de lectures, il connait tous ses livres par coeur,
il apprend la vie ainsi, et quelle ne sera sa surprise lorsqu'il l'abordera réellement.
Sa surprise oui, mais pas des meilleures.
Il est en enfant différent, il est donc exclu, ou la risée de ses camarades;
Powder est pur, il ne connait pas le mal, ni dans ses actes , ni dans ses pensées, et il en sera sans cesse la victime.
Tel Elephant Man, où comme dans Freaks, il n'est sujet qu'à railleries, et méchanceté, ou à exploitation.
Heureusement il aura le soutien de son professeur de sciences Donald Ripley (Jeff Goldblum).
Nombreuses scènes sont émouvantes, et toujours accompagnées de morceaux musicaux pertinents, telle que la scène où plusieurs enfants le malmènent dans la boue, elle est accompagnée d'un morceau bizarrement intitulé FreakShow, comme c'est étonnant;
Une autre scène, la plus émouvante pour moi, est celle où il fait ressentir à un chasseur, la souffrance que sa cible, une biche, est en train de vivre, une scène insoutenable et si judicieusement accompagnée d'un morceau intitulé "Nightmare in the forest".
Un film largement rempli d'émotions, bercé pendant 110 minutes par d'excellents interprètes et par une composition musicale grandiose de Jerry Goldsmith, dont le dernier morceau intitulé "Everywhere", emportera Jeremy dans un éclair,
il préfèrera disparaître que rester incompris dans ce monde qu'est le notre.