Magazine Côté Femmes
Une titre à la Mange, prie, aime d'Elizabeth Gilbert, mais qui n'a en fait rien à voir avec son oeuvre, et qui ressemble plutôy à mon propre mode de survie en période de crise.
Des fois, je ne les vois pas venir, alors que par moment, je sais qu'elles me guettent... Que le ciel me tombe sur la tête, qu'une mauvaise nouvelle m'arrive par la poste ou que la maladie gagne du terrain, quand une vraie "badlock" m'arrive, à moi ou un de mes proches, j'ai remarqué que je vivais cette épreuve souvent avec le même déroulement.
Que je sois en état de choc pour plusieurs mois ou quelques minutes, j'ai toujours l'impression de tomber très bas, d'être attirée par le fond, que quelque chose de puissant s'ouvre en moi. Puis, volontairement ou pas (plus souvent qu'autrement), les larmes viennent. Abondantes, parfois humiliantes, mais toujours apaisantes. Je recule. Je me cache en rêvant d'un p'tit trou noir, d'une retraite secrète, de câlins réconfortants, de douceur.
Et puis, si j'attends un peu. Que je mets sur le mode "stop! On arrête tout!" que je prends le temps de m'arrêter (ce qui n'est pas toujours facile), que j'en parle un peu, avec les bonnes personnes (parfois au coût de 70 $ de l'heure), que je me recentre, que je soulage mes douleurs physiques (une autre dépense justifiée), que je m'offre le luxe de quelques minutes ou quelques heures de bons moments juste pour moi (bain, lecture, jardinage, écriture, etc...), etc...
Je rebondis.
Parfois, je ne m'en rends même pas compte! Alors qu'à d'autres occasions, je sens une force me remplir et m'animer et hop! Je repars. J'avance. Je fonce. J'exécute. J'aime. Je vis à nouveau. Le méchant est toujours présent, mais il prend de moins en moins de place. Je l'oublie, je le contourne ou parfois même je le chasse.
C'est comme dire un, deux, trois! C'est juste plus long et douloureux... Et vous, quels sont vos trucs pour ne pas vous laisser envahir par les aléas de la vie?