Musicienne passionnée et animée par le sens de la compétition, Carmen espère atteindre son but en remportant le prestigieux concours Guarneri pour lequel elle répète depuis des années. Ce n'est vraiment pas le moment de tomber amoureuse ! Encore moins de Jeremy King, l'adversaire qu'elle redoute le plus. Et pourtant, le jeune prodige anglais, au charme dévastateur, a beau se montrer odieux et imbu de sa personne, la première fois qu'ils se rencontrent, l'étincelle s'est déjà embrasée et ces deux-là vont sérieusement s'enticher l'un de l'autre. Au grand dam de la mère de Carmen.
Bianca est une ancienne soprano dont la carrière a été brisée par la maladie. Il n'est pas vain de conclure qu'aujourd'hui elle tente de retrouver cette gloire perdue à travers sa fille de 17 ans. C'est une mère abusive, redoutable, ne reculant devant rien pour atteindre ses objectifs. Elle étouffe sa fille, l'enferme dans une bulle, la force à prendre des médicaments pour gérer son trac et la maintient dans une pression constante.
L'histoire tourne donc essentiellement autour de la relation conflictuelle entre Carmen et sa mère, et se penche aussi sur l'envol de la jeune fille, qui va décider de prendre en main les rênes de son destin. L'intrigue est finalement moins centrée sur l'histoire d'amour entre Carmen et Jeremy, même si ça ne compte pas pour des prunes non plus. Le garçon est adorable, beaucoup moins moqueur et espiègle qu'on l'imaginait, du coup la romance est mignonne, pleine de retenue mais ne donne pas non plus envie de s'accrocher aux pages de son livre pour en avoir plus. En somme, c'est un roman convenu et pas très touchant, qui évoque surtout la musique et les drames qui s'y jouent lorsque la passion devient dévorante.
Virtuosity, par Jessica Martinez
Hachette, coll. Black Moon, 2012 - traduit par Alice Delarbre