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Ekhö, Monde mirroir (T1) New York

Publié le 26 mars 2013 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Quand Fourmille prend son avion pour New York, elle est loin de s’imaginer que son voyage va prendre un tour étrange…

Scénario d’Arleston, dessin de Barbucci Public conseillé : Adultes et adolescents

Style : Fantasy Paru chez Soleil, le 23 mars 2013 Share


Cette chronique est complétée par une longue interview des auteurs (Arleston et Barbucci) que vous trouverez en suivant ce lien.

L’histoire

Quand Fourmille prend son avion pour New York, elle est loin de s’imaginer que son voyage va prendre un tour étrange. Au milieu du vol, elle est abordée par une étrange créature qui lui demande si elle accepte l’héritage d’une tante disparue depuis 20 ans. Et après qu’un éclair ait touché le 747, c’est à bord d’un dragon qu’elle atterrit à New York. Elle découvre alors un monde complètement décalé, où tout est semblable à la Terre, mais tellement différent. Ici, pas d’électricité, et c’est dans un Manhatan d’heroic fantasy qu’elle se trouve plongée. Au cœur de l’intrigue, une race étrange, les Preshauns, qui semble dominer cet univers parallèle : Ekhö.

Quoi de neuf ?

Revoici donc la nouvelle production Arleston. S’il fait une pause momentanée dans la déclinaison de son monde de Troy, il n’en oublie pas pour autant la « Fantasy » et son traitement humoristique à multiples références.
Son nouveau projet se nomme «Ekhö». Tout un programme qui donne le ton dès la couverture. Bienvenue dans ce « monde miroir », dans lequel il plonge sans préparation un couple antinomique classique. Le duo qui fait les frais de son nouveau délire sont la jeune et sensuelle Fourmille Gratule et le « vieux beau » Yuri.

Quel monde !

Ce monde « miroir », est en fait le pendant « Heroic Fantasy » de notre monde actuel, et pour être plus précis et plus identifiable, c’est dans un New-York dédoublé qu’atterrit notre duo improbable.
Autant le dire tout de suite : L’intérêt de ce début de série repose essentiellement sur cette idée délirante et prétexte à beaucoup de délires scénaristiques et graphiques.
Pour concrétiser cette farce, Christophe Arleston s’est adjoint les service d’un maître du dessin fantastique : le talentueux Alessandro Barbuccci, (multi-récompensé pour sa série « Skydoll », co-écrite et co-dessinée avec Barbera Canepa). Autant dire que ses deux auteurs-là qui s’étaient rencontrés sur la série « Lord of Burger » jouent dans la cours des grands.
Pour cette transposition d’un New-York Fantasy, Barbucci s’en sort avec les honneurs. Il met en image un mélange parfait (et improbable) de notre monde contemporain connu et d’un délire visuel rempli de dragon, de magie, d’armures et de monstres. En gardant la spécificité des lieux et de l’architecture new-yorkaise (le métro, la statue de la liberté, par exemple…), Arleston et Barbucci nous immergent pour notre plaisir dans un pur délire visuel drôle et cohérent.


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Le style, les personnages, l’histoire ?

Bien sur, Arleston oblige, le ton est celui de la comédie. L’ironie est bien présente et tend à prendre le pas sur le récit. Je ne dis pas que son humour plait à tout le monde, mais l’ensemble se lit avec plaisir et légèreté.
La série Ekhö repose aussi sur son duo de personnages, mais avant tout sur son héroïne (voir L’interview plus bas). Fourmille Gratule, jeune femme forte et sensuelle, devient sous le crayon d’ Alessandro Barbucci une Bombe sensuelle, à la lourde charge sexuelle. Ne s’y trompant pas, Arleston utilise ce potentiel pour truffer de situations comiquo-sexy les séquences communes du duo.
Au delà de la présentation de ce monde miroir, Arleston développe un première intrigue que je trouve un peu légère. A sa décharge, il doit mettre en place l’univers. J’espère que les intrigues suivantes seront plus denses et intéressantes…

Un monde tout en couleur

Pour finir, mention spéciale à la coloriste Nolwenn Lebreton, qui fait sur la série un travail remarquable. Sa mise en lumière tranche des autres productions « Soleil » par sa finesse et sa subtilité. Mais peut-on espérer moins sur le dessin de Barbucci ? ça serait un sacrilège !

Pour résumer

Une idée amusante et bien développée de monde alternatif, une héroïne avec une sacrée présence, la mise en image magnifique d’Alessandro Barbucci et la couleur de Nolwenn Lebreton. C’est assez pour tenter le voyage vers Ekhö, ce nouveau monde déjanté, né de l’esprit « malade » d’Arleston (le créateur de « Lanfeust de Troy »).


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