Les Brigades du temps (T2) « La Grande Armada »

Lorsque l’agence apprend que Christophe Colomb s’est fait tuer en débarquant en Amérique, l’agence U.K.R.O.N.I.A envoie un agent caractériel (Daggy Kallaghan) et un novice (Stuart Montcalm) pour s’assurer que la conquête de l’Amérique se déroule bien comme il se doit…

Scénario de Kriss, dessin de Duhamel. Public conseillé : Tout public

Style : aventure historico-fantastique Paru chez Dupuis, le 5 avril 2013 Share

L’histoire

22 avril 1519, au large la péninsule du Yucatan. L’agence U.K.R.O.N.I.A. apprend qu’Herman Cortes, conquérant de l’empire aztèque n’a pas débarqué sur les cotes américaines. Les conséquences en sont désastreuses. Le chemin de l’histoire officielle a disparu et un orage temporel frappe de plein fouet le quartier général. Soixante-sept personnes sont « effacés ».
Pour rectifier le tir, les agents Kallaghan et Montcalm sont envoyés dans la cité de Tenochtitlan, capitale de l’empire aztèque. L‘empereur Hahuitzotl, avec l’aide technique de Pinzon, projette d’envahir l’Europe. Pour gagner du temps, Kallaghan et Montcalm tentent de déclencher une guerre civile entre Azthèques…

Ce que j’en pense

Suite et fin du premier diptyque « Les brigades du temps« , « La grande Armada » avance à plein régime. Le premier tome nous ayant exposé l’idée et posé la situation de conflit, ce nouveau tome développe toute l’intrigue. Nous suivons alors, pas à pas, les deux agents à découverte du monde aztèque et les moyens qu’ils imaginent pour résoudre le problème.
Pas de surprise, le cocktail du premier tome (aventure historique et humoristique) a bien la même saveur.
En limitant l’aventure à l’univers aztèque, époque conquistador, Duhamel et Kriss approfondissent cet univers. Les deux agents, perdus dans ce monde étranger nous servent d’explorateurs pour découvrir ce monde « exotique », aussi bien dans leurs guerres et religions que dans leurs us et coutumes de tous les jours. C’est évident, Kriss s’est appuyé sur une grosse documentation pour crédibiliser son aventure.
Cette base « réaliste » lui permet de faire passer tous ses délires historiques et fantastiques. Déviations, sauts dans le temps, bestiole aux pouvoirs surnaturels, toute cette « fantasy » s’inscrit de manière assez naturelle dans ce monde aztèque qui « flirte » avec le fantastique.
Duhamel et kriss N’en oublient pas pour autant l’aventure ‘grand public’. Dans ce monde parfaitement documenté, ils font vivre à leurs héros (un beau duo antinomique) de grandes aventures délirantes et déjantés. La guerre civile que Kallaghan et Montcalm provoquent devient le cadre de batailles épiques, que Duhamel met en images avec force et lisibilité. Son traitement graphique, semi-réaliste fait merveille dans cet univers.
Pour désamorcer les moments dramatiques sombres, Kriss saupoudre son aventure d’un trait d’humour. Jeux de mots potaches, références pour BDphyles, consommateurs de pub, toutes les situations sont l’occasion de rire.

Pour résumer

Kriss et Duhamel remplissent leur contrat. Avec cette fin de diptyque, ils nous invitent à partager les aventures fantastiques et historiques de leurs deux héros. Dense et documenté, le récit s’aventure sur des terrains sérieux (la guerre civile) sans oublier un zeste de second degré. Avec « La Grande Armada », Duhamel et Kriss confirment le beau potentiel de la série tout public « Les Brigades du Temps ». Aventure débridée dosant parfaitement aventure et humour, elle a tout pour plaire aux jeunes comme aux grands enfants.