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Crazy day (I wanna hold your hand)

Publié le 30 juillet 2013 par Cinephileamateur
Crazy day De : Robert Zemeckis.
Avec : Nancy Allen, Wendie Jo Sperber, Theresa Saldana, Susan Kendall Newman, Bobby Di Cicco, Marc McClure, Eddie Deezen, Dick Miller...
Genre : Comédie.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 39.
Date de sortie : 3 juillet 1985.
Synopsis : Février 1964, quatre jeunes filles se rendent spécialement à New York en espérant rencontrer leurs grandes idoles, les Beattles. Tous les moyens sont bons pour rentrer dans l'hôtel où le groupe est descendu...
Bande annonce originale
"- C'est une rue à sens unique.
- Je vais dans un sens unique."

3.5
Crazy day
C'est toujours grâce à Oreo33 que j'ai pu découvrir ce "Crazy day" et ainsi compléter un peu mon cycle consacré à Robert Zemeckis. Pas le film le plus connu de sa filmographie, j'étais quand même très curieux de découvrir son premier long métrage que je n'avais jamais vu et c'est sans trop savoir vraiment à quoi m'attendre que j'ai commencer à le découvrir en dvd.
Et ce fut une bonne surprise. Bien que je ne soit pas spécialement fan des Beatles (même si j'aime leurs musiques), j'ai trouvé le scénario écrit par Bob Gale et Robert Zemeckis assez sympathique. Avec un humour frais et léger dans la même lignée que "La grosse magouille" son second long métrage, le film nous entraine dans une folie ambiante que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir. C'est frais, c'est rafraichissant et même si l'humour ne vole pas toujours bien haut, pour un premier long métrage je trouve que ce film tient ses promesses et nous fait passer un agréable moment.
De plus, au delà de la légèreté apparente de son sujet, comme toujours dans le cinéma de Robert Zemeckis (preuve de sa constante dès le début de sa carrière), le scénario nous propose en fond une satire sociale que j'ai trouvé assez percutante. Bien sûr, on peut voir ce film comme un simple amusement sans prise de tête et c'est ainsi que j'aime le savourer mais je trouve quand même assez intéréssant le portrait que dresse ce scénario de la folie d'une société, et notamment de sa jeunesse, qui peut paraitre totalement déconnecté du monde qui l'entoure.
Le monde change, les mentalités évoluent et les messies aussi. A cette époque, c'était les Beatles. Plus rien n'a d'importance, même pas à un mariage et cela donne le droit à un florilège d’excentricité qui font de ce film une comédie plutôt efficace. Aimant toujours peser le pour et le contre dans ses films, j'ai bien aimé justement que le cinéaste pose un regard neutre sur cette histoire. L’excentricité est des deux côtés. De ceux qui sont fans des Beatles à ceux qui les déteste. Chaque camps à des raisons obscures pour faire valoir leurs paroles, la plupart du temps c'est tellement énorme que ça en devient risible mais même si c'est très léger, j'ai trouvé que c'était une bonne chose que de ne pas prendre partie.
Ainsi, on à de l'empathie pour les deux camps. Le temps faisant sont affaire, on les trouve bien sûr un peu ridicule avec un tel comportement mais j'ai trouvé qu'en replaçant le film dans son époque, l'hystérie généré par ce groupe mythique était plutôt bien retranscrite même si le scénario abuse de toutes les caricatures à sa disposition. En effet, il est très dur de trouver des personnages modérés mais c'est dans la folie ambiante de ce film que je me suis amusé le tout avec quelques petites répliques que j'ai trouvé amusante et une succession de scènes abracadabrante qui m'ont bien plu également.
Au casting, le seul nom que je connaissais avant de découvrir ce film c'était celui de Nancy Allen, une actrice que j'avais déjà pu voir dans "Carrie", "Blow out" ou la saga "Robocop" pour ne citer que ses films. A chaque fois, j'ai plus ou moins bien aimé ses films mais j'apprécié toujours l'actrice. Ici, c'est toujours le cas. Dans le rôle de Pam Mitchell c'est pas le meilleur rôle dans lequel j'ai pu la voir mais l'actrice possède une fraîcheur que j'aime bien et qui colle bien avec son personnage. Peut être un peu trop en retrait dans le groupe, c'est pourtant elle qui va le plus s'approcher de son but et le regard de son personnage, bien que très cliché, va apporter parfois un point de vue intéréssant.
A ses côtés, j'ai bien aimé aussi la folie de Wendie Jo Sperber en Rosie Petrofsky. Hystérique à souhait, cette vraie bombe à retardement apporte une grosse dose de la folie du long métrage. Les situations dans lesquels se mets son personnage sont si énorme qu'on à du mal à y croire et pourtant, j'ai trouvé que son personnage était très attachant. On à tout de suite de la sympathie pour ce personnage "vrai" dans son comportement, un personnage qui va même prendre encore plus d'ampleur lors de l'arrivée de Eddie Deezen en Richard Klauss, parfait alter ego masculin, dont le côté décalé peut parfois irrité mais l'acteur réussi quand même à le rendre également très attachant. A eux deux, on à le droit aux scènes les plus comique à mes yeux et la fraicheur de leur rôle aide à ne pas prendre ce film trop au sérieux même si encore une fois chez Zemeckis, le sous texte n'en reste pas moins intéressant.
Theresa Saldana en Grace Corrigan est celle que j'ai eu le plus de mal à cerner. Ses motivations me sont apparus en peu plus douteuse et j'ai eu du mal parfois à l'intégré dans la bande. Les moyens engagé par les autres pour approcher les Beatles ne sont aps toujours très fin mais avec ce personnage, je trouve qu'il y à un petit côté malsain qui ne m'a pas toujours plu même si dans ses scènes finales, son comportement se rattrape un peu. Profitant de Larry Dubois, bien interprété par un Marc McClure que j'ai pris du plaisir à revoir après avoir revu récemment "Superman" ou encore "Retour vers le futur 3", j'ai eu plus de sympathie pour ce dernier, un poil naif mais qu'on nous présente de façon plus honnête et touchante malgré son côté bonne poire de service.
Susan Kendall Newman dans le rôle de Janis Goldman est elle celle qui m'ait apparu comme la plus fade du groupe. C'est pas vraiment la faute de l'actrice qui fait ce qu'on lui demande, c'est juste je pense le traitement de son personnage qui veut ça même si par la suite elle évolue un peu mieux. J'ai d'ailleurs pas foncièrement compris comment elle était amené à changer de point de vue mais cette évolution reste bénéfique je trouve. Son duo avec Bobby Di Cicco en Tommy Smerko reste quand même efficace. J'ai eu un peu de mal avec ce dernier aussi, j'ai jamais trop bien compris où il voulait en venir car ses motivations aussi sont un peu douteuse mais lui aussi évolue bien rendant au final son personnage tout aussi légitime que le reste du groupe. Dans l'ensemble de toute façon, le casting est correct et colle plutôt bien à cet univers je trouve.
Dans sa mise en scène, Robert Zemeckis signe dès son premier long métrage une grande réussite visuelle. Bien sûr, c'est pas une claque cinématographique comme il pourra nous en offrir par la suite mais sa réalisation fait preuve d'une grande maitrise et d'un certain talent. Clin d’œil ou non à son premier court métrage "The lift", j'ai aimé son utilisation de l’ascenseur. On y voit encore sa cohérence dans l'utilisation des technologies du monde qui l'entoure avec aussi l'exploitation des médias. De même, si ça n'a pas la même puissance qu'un "Forrest Gump" ou un "Contact", son exploitation d'images d'archives (ici des Beatles) pour les intégré dans le récit est parfaitement judicieux avec des plans bien pensés.
N'abusant jamais d'effets spéciaux mais jouant plus sur le cadrage, on à ainsi en tout cas une mise en scène intelligente et rythmé que j'ai trouvé très agréable à voir. Quelques plans sont très bien pensé et même si l'intrigue se déroule aux États-Unis, mon seul regret c'est peut être un manque de touche anglaise via les Beatles. J'aurais aimé un choc de culture plus palpable à l'écran mais ça ne m'as pas dérangé pour autant. Les décors sont sympathique sinon, j'ai bien aimé l'utilisation de l'hôtel notamment tout comme les différents décors et coupe de cheveux qui colle à l'époque au point même que le film s'en amuse également.
Quant à la bande originale composée par Meredith Willson, elle est elle aussi très fraiche avec une utilisation d'une quinzaine de titres des Beatles qui rendront le film aussi agréable à suivre qu'à écouter pour ceux qui apprécie le groupe. D'ailleurs, si j'aime bien le titre français qui décrit bien la folie de cette histoire, le titre original "I wanna hold your hand" qui est une référence directe à un tube des Beatles de 1963 "I Want to Hold Your Hand" me parait également bien pensé. Quoiqu'il en soit, c'est vraiment par la musique que cette touche anglaise va se faire ressentir et contribué à la réussite de ce film.
Pour résumer, "Crazy day" est un premier long métrage que je trouve réussi. C'est pas un chef d’œuvre en soit mais c'est une comédie bien fraiche qui m'a fait passer un bon moment et que je pourrais revoir avec beaucoup de plaisir. Dès ses débuts, Robert Zemeckis appuie son univers avec des thèmes et une utilisation de sa mise en scène que l'on retrouvera par la suite. Sous son apparente légèreté, le sous texte est très intéressant, le casting est lui assez pétillant, la réalisation soignée (elle n'as pas pris un trop coup de vieux à mes yeux) et la bande originale englobe bien le tout pour faire de ce divertissement un film efficace qui mérite le coup d’œil.
Crazy day
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