1) Si j'étais un personnage masculin
mille mercis à
sans contestation possible, William Stoner, héros extra et ordinaire de John Williams, digne héritier de la chanson des Innocents, autodidacte universitaire amoureux des mots, pourfendeur des petites mesquineries et autres entourloupes fréquentes dans ce milieu très fermé de l'intérieur (savamment nourri de belles broderies éloquentes au contenu pompeux et insipide). Stoner, un homme courage que la félicité conjugale n'approchera pas, méritait bien ce bel ouvrage à l'écriture simple et efficace et un auteur si respectueux envers sa créature. Un regret toutefois concernant cette édition, un détail qui m'a choquée (tout comme mon A. lorsque je lui ai présenté la première de couverture) : le nom de la traductrice ( Anna Gavalda) est plus prononcé que celui de l'auteur (j'admire le travail remarquable des traducteurs mais selon moi, la création l'emporte sur la reformulation, ce qui ne semble pas le point de vue des éditions J'ai lu dans ce cas présent, peut-être par souci de vendre ?)Une Comète pour ce cadeau précieux
mille mercis à 2) Si j'étais un souvenir
Éditions La Contre Allée
Clara pour le prêt de ce texte émouvant.
3) Si j'étais une relation
4) Si j'étais un instrument ?
une viole précieuse, celle de Monsieur de Sainte Colombe ou bien d'une de ses filles. Ce serait l'occasion de respirer à nouveau Tous les matins du monde de Pascal Quignard et d'y apercevoir ce coquin de Marin Marais, venu chercher le beurre (l'art du maître musicien) et l'argent du beurre (quelques relations charnelles avec ses filles). Un récit historique, aussi symphonique que le thème principal du livre, tout en délicatesse et en tension. Point d'amertume, juste une vie consacrée à la musique. Éditions Folio
5) Si j'étais une prise de tête ? très certainement celle que j'ai ressentie en découvrant En attendant Godot de Samuel Beckett. Une œuvre déstructurée, des personnages en déshérencecontinuelle et en attente d'un personnage inconnu (le fameux Godot) menant des conversations qui n'ont ni queue ni tête, subissant parfois des pausessalvatrices. Samuel Beckett a totalement "libéré" ses personnages. Dire que j'ai pris plaisir à lire cette pièce serait un mensonge, je ne l'ai pas non plus détestée. Je l'ai juste considérée comme objet d'art contemporain avec mon manque de sensibilité en ce domaine. Les éditions de Minuit.
Mille mercis pour ce cadeau réjouissant,
6) Si j'étais une petite coquine ?
Syl !
et l'avis d'Aspho que j'embrasse très fort pour l'occasion.