Ce n'est pas parce qu'automne rime avec déconne que c'est ma saison préférée ; ce n'est pas non plus parce que les pluies diluviennes (joliment baptisées "épisodes cévenols" -voir le billet de Sabina du Blog de Prosper sur le sujet-) remplissent le puits au-delà de nos espérances ; pas plus que parce que j'ai reçu mon prix pour le concours des jardins de ma commune ! Non, si j'aime tant l'automne c'est pour ça :
Et oui, ma passion pour les asters tend à s'aggraver. Chez moi bien peu, hélas, sont identifiables (j'ai paumé toutes les étiquettes) mais mes yeux savent bien reconnaître leur présence gracieuse
L'exubérance est au rendez-vous d'un septembre doux et bien arrosé ; les feuilles d'automne ne manquent pas à l'appel ... j'aime...
Du blanc, l'Echinacea purpurea Alba est passé au noir en fanant. Mes amis Goth' me remercieront de ne pas avoir cédé à la tentation du sécateur
Les deux pieds d'Aster Monte Cassino sont proprement hallucinants
Les sédums apportés par Henri prennent des teintes absolument irrésistibles
Salvia azurea, je ne m'en lasse pas...
J'ai été ravie de claquer mes 70€ de concoureuse sans dégainer mon chéquier (j'ai payé les 70€ de folies supplémentaires en espèces) ; en revanche, je suis un peu déçue de ne pas en savoir plus quant à ce prix : suis-je le bonnet d'âne ou major de la session ? Le mystère reste entier... D'après le pépiniériste, c'est un super prix car dans ce concours, il ne voit habituellement que des bons de 25/30€, 50 maxi. Une grosse ingrate que je ne suis pas, comme vous le savez, dirait que pour la partie remise des prix, les organisateurs de ce concours ne se sont pas cassé la couenne. J'ai reçu le bon ci-dessous sans aucun courrier d'accompagnement :Ils s'étaient même gourés dans l'orthographe de mon nom, non de non
_________________________________________ Allez, j'expédie un peu le truc pour aujourd'hui car en ce moment, je ne touche pas terre. Ou plutôt si. Beaucoup même. Toutefois, si vous voulez lire un billet plus posé et prosé sur l'automne et moi, je vous invite à consulter mon article de l'an dernier ICI. Cette année, je suis une vraie peste qui n'arrive pas aligner 4 mots sans absurdité : Pin...pan...pin...pan...là, par exemple, n'allez pas imaginer que je vous fais la sirène des pompiers avé l'Âquessan du Sudeu ; ces onomatopées m'ont juste traversé l'esprit et les tympans en piochant et martelant, comme une forcenée, la terre du jardin et son extraordinaire sous-sol riche... de cailloux !J'ai commencé par dégager l'espace où le bassin prendra place en déménageant presque toutes les plantes ; je sais que ce n'est pas la période idéale pour ce type d'opérations mais je n'ai pas le choix. Il faut absolument que le plan d'eau soit terminé avant les premiers froids et je veux planter tous les végétaux (hors plantes aquatiques) avant l'hiver. Je connais trop d'échecs cuisants (de fait, il fait chaud dans le Sud) avec les plantations de printemps et je veux les limiter au strict minimum : un ou deux caprices que j'accepte docilement d'arroser tout l'été, mais pas plus. Et puis surtout, je suis une acharnée du jardin que je veux pin pan...pin pan...arf...pimpant, dès le prochain printemps ! C'est très loin d'être terminé mais je vous montre quand même le chantier :
Reste plus qu'à creuser, creuser, creuser... et vite replanter ma petite jungle
En attendant, la jungle s'est transportée ici grâce aux muscles et souffle d'athlète de L'automn'Homme. Les lavandes à l'avant sont en bout de course ; va falloir les remplacer. Comme prévu, la bordure d'hémérocalles fricote désormais avec un lin de NZ pink panther, des carex testacée, une Cordyline australis et un autre truc rose pourpre dont j'ai déjà oublié le nom compliqué (c'pô bien, je sais) ; il manque encore deux trois bricoles Avant Pendant Et encore pendant... J'ai craqué pour cet Hydrangea paniculata vanille fraise (plus vanille que fraise pour l'instant) Muscles et souffle de L'Homme se sont exercés ici aussi : deux Lagestroemia au doux coloris parme -pfff c'est casse-piedss : le dico de blogger me souligne Lagestroemia et me propose de remplacer par Gastroplastie- de 2m ont pris place là, comme prévu. Mais faudra les rabattre à 1m50 dès que les feuilles ne seront plus... Un prunus, pour soulager un peu ma grave marotte de pourpre, fera de bien jolies fleurs au printemps et offrira une ombre bienfaisante à la cabane...dans quelques années Mais trêve de blabla devant l'écran, je dois maintenant prendre des forces pour bouger dès demain, 18 brouettes de terre pleines à ras bord. Je me sauve pour ma séance de méditation préparatoire et vous souhaite un automne bel et bien pimpant ! La jardinière en herbe automn'home and garden |