Miroir, miroir… connaissez-vous son histoire ?
Bien avant qu’elle soit reine ou sorcière, Violaine, guerrière décelant les destins, était loin de se douter que le pouvoir coulant dans ses veines lui vaudrait tant d’attentions. D’abord de la part de cruels étrangers, prêts à l’arracher à sa famille et à sa patrie pour s’approprier ses pouvoirs…
Puis d’un royaume menacé et de sa reine, dont elle deviendrait le dernier espoir… Et enfin de cet homme, l’ennemi honorable dont elle ne pouvait deviner le futur et qui, pourtant, faisait battre son coeur avec tant de force…
Miroir, miroir… préparez-vous à entendre l’histoire de Violaine, la Reine-Sorcière !
Je remercie chaleureusement les éditions Noir d’Absinthe pour leur confiance !🥰
J’ai rencontré Magali Lefebvre à Ouest Hurlant et on se parle régulièrement sur les réseaux. Quand je lui ai dit que j’allais lire Bad Queen prochainement j’ai senti qu’elle appréhendait mon retour sur ce roman. Pas parce que mon avis compte particulièrement pour elle mais parce qu’elle tient à cette histoire, à ses personnages et à ce qu’ils vivent. A sa lecture, et notamment quand j’ai entamé la 2e moitié, j’ai compris pourquoi. Bad Queen est bien plus qu’un préquel réinventé du conte de Blanche Neige. C’est aussi bien plus qu’un roman Fantasy. Car il parle d’un thème fort et réel, un thème malheureusement de plus en plus courant, qui nous touche personnellement ou qui affecte certains de nos proches. Un thème qu’il est parfois tabou d’évoquer ou complexe à traiter car il touche le plus profond de notre âme quand il nous concerne. Ça se sent que Magali nous livre une partie d’elle-même dans cette histoire. Et elle n’en est que plus réelle, émouvante et touchante. J’ai parfois été prise à la gorge par les forts sentiments ressentis par Violaine et mon amour pour cette lecture n’a fait que grandir au fil des pages.
Le récit démarre de manière déroutante pourtant. Je ne m’attendais vraiment pas à un tel procédé, à la frontière de la Science-Fiction, pour déraciner Violaine et l’arracher à sa famille. C’était tellement inattendu pour moi que je ressens une légère frustration concernant le traitement de cette ficelle scénaristique. J’aurais bien aimé qu’elle soit davantage développée, ne serait-ce que pour en apprendre plus sur les desseins et l’histoire des étrangers qui s’en prennent à elle. Ma seconde frustration concerne la dernière partie de l’histoire, celle qui se rapproche le plus du conte de Blanche-Neige et qui nous fait comprendre le rôle de Violaine dans cette réinvention. J’ai trouvé cette partie bien trop courte! Un comble car ce roman est déjà un joli pavé mais que veux-tu, j’en voulais plus. Plus sur la relation entre Violaine et Blanche-Neige, plus sur celle avec le chasseur. Si tu as déjà lu certains de mes avis, tu sais que je préfère vivre les scènes comme si j’y étais plutôt qu’en lire un résumé. J’ai besoin de ça pour m’imprégner des émotions et comprendre les personnages. Et c’est ce qui m’a un peu manqué dans cette dernière partie. Mais c’est bien les deux seuls points que je pourrais « reprocher » à cette lecture. Ce n’est d’ailleurs même pas des points négatifs, juste des attentes purement personnelles que j’aurais aimer voir davantage comblé.
Car c’est bien avec un ressenti plus que positif que j’ai refermé ce roman. L’intrigue démarre lentement, les complots s’installent progressivement et l’émotion monte crescendo. J’avais deviné certains évènements dramatiques mais les attendre est bien plus cruel que les découvrir sans les avoir vu venir. Car j’appréhendais, je sentais que l’autrice allait finir par me briser le coeur, je ne savais juste pas quand. Je crois que c’est cet état d’appréhension qui m’a fait dévorer ce titre en plus de la plume entraînante et facile à lire! L’intrigue met certes du temps à se mettre en place, il y a quelques répétitions dans le premier tiers mais cela devient progressivement prenant avec quelques scènes épiques très sympas et rythmées. Et puis savoir comment Violaine allait finir reine, dans ce monde d’hommes, m’a intriguée une bonne partie du récit car je ne voyais pas trop comment cela pouvait être possible.
Concernant cette dernière, c’est une jeune femme pleine de nuances, forte et perdue à la fois, intelligente, guerrière et volontaire. Surtout sa souffrance à un stade du récit m’a énormément touchée et marquée. Bien que j’ai trouvé ses débuts un brin rapide, j’ai adoré l’histoire d’amour que Violaine vit. Elle est respectueuse, belle et émouvante. Violaine n’est pas seule dans cette aventure mais je ne te parlerais pas des autres protagonistes par peur de spoiler le récit. Sache seulement que j’ai adoré comment l’autrice s’était approprié le miroir du conte de Blanche-Neige. L’idée était brillante !
Bref, Bad Queen était une très bonne et émouvante lecture! Merci Magali et Noir d’Absinthe. Petit plus à la couverture particulièrement soignée et fidèle au récit!
Auteur(e/s) : Magali LEFEBVRE Traduction : / Editions : Noir d'Absinthe Nombre de pages : 560 Catégorie(s) : Fantasy, Conte, Romance ISBN : #ISBN9782493801005