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La France des années 1950 où tout le monde s'aime et que j'ai connue

Publié le 11 septembre 2023 par Francisrichard @francisrichard
La France des années 1950 où tout le monde s'aime et que j'ai connue

Eh oui j'ai connu la France des années 1950 - je suis né en 1951 -, celle de mon enfance parisienne. Guillaume Tion, l'auteur d'un article paru dans Libération, fait partie de ces jeunes (pour moi) qui ne le savent pas et ne cherchent pas à le savoir.

Le titre de son article méprisant, consacré à la Cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby, au Stade de France, le 8 décembre 2023, se termine par Allez la Rance. C'est censé rimer avec Allez la France mais en fait ça ne rime à rien.  

Le zinneke1 que j'étais, comme disait mon grand-père maternel, a grandi dans cette France bonne enfant, qui, en se développant, grâce à la liberté retrouvée, oubliait le temps où les Français ne s'aimaient pas: cette France existe toujours en province.

Tout le monde n'était pas riche - mon père ne l'était pas encore -, mais l'espoir de le devenir était là 2. La France continuait à se faire connaître par sa gastronomie, son artisanat, sa mode, ses traditions (qui ne conservent en fait que ce qui peut perdurer).

Les Français n'étaient pas des enfants gâtés comme certains, tel Guillaume Tion, le sont devenus. Ils travaillaient dur, ils n'étaient pas mal élevés comme il le prétend, les imaginant rotant à table quand ils étaient en famille et qu'ils se sentaient entre eux.

Plus loin, le folliculaire ne manque pas de qualifier d'extrême-droite les pensées qui sous-tendent ce spectacle, ne comprend pas que Macron ait été hué, ne voit pas que le Président jupitérien lui ressemble par sa condescendance pour la France d'en-bas... 

Dans Le Figaro, Thomas Morales, qui doit être de la même génération que Guillaume Tien, répond à tous ceux qui, comme lui, ont vu dans Ovalie, le petit village reconstitué sur la pelouse du Stade de France, le sceau d'un enracinement dangereux 3:

Devra-t-on bientôt interdire l'usage du triporteur à l'écran comme objet de locomotion fascisant? Je préférerai toujours Dary Cowl et René Fallet pour représenter une France fictive qu'un wokisme inquisiteur à la manoeuvre.

Pour ma part je préférerai toujours à ceux qui les dénigrent et ne sont que des humanistes de pacotille, non seulement les gens de chez nous (ou tous ceux qui s'y sentent bien), mais encore ceux qui emploient La langue de chez nous pour les célébrer:

C'est une langue belle avec des mots superbes
Qui porte son histoire à travers ses accents
Où l'on sent la musique et le parfum des herbes
Le fromage de chèvre et le pain de froment

Yves Duteil (1985)

Francis Richard

1 - En Belgique, sobriquet que se donnent les Bruxellois, en soulignant leur caractère multiculturel ou cosmopolite. Larousse

2 - Ce n'était pas encore honteux de vouloir être riche quand on n'appartenait pas au camp du Bien.

3 - Les accusations de racisme ne sont jamais loin.


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