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Jean-Baptiste Andrea – Veiller sur elle

Par Yvantilleuil

Jean-Baptiste Andrea – Veiller sur elle« Des diables et des saints » étant l’un de mes plus grands coups de cœur des dernières années, je n’ai pas longtemps hésité à me jeter sur ce nouveau roman de Jean-Baptiste Andrea (« Cent millions d’années et un jour »), qui vient d’ailleurs déjà d’obtenir le prix du roman FNAC.

« Veiller sur elle » invite à suivre la fabuleuse destinée d’un sculpteur de génie, né en France de parents italiens en 1904. Suite au décès de son père lors de la première guerre mondiale, sa mère décide d’envoyer Michelangelo Vitaliani, dit Mimo, chez son oncle, maître Alberto, à Pietra d’Alba. Âgé de douze ans, le garçon, atteint de nanisme, se retrouve apprenti dans l’atelier d’un oncle, certes alcoolique et parfois violent, mais qui a au moins le mérite d’être sculpteur et de lui offrir ses premières armes dans la profession. C’est d’ailleurs en travaillant sur l’un des chantiers de son oncle qu’il rencontre Viola Orsini, la fille d’une des plus riches familles de la région…

Après les notes de piano dans « Des diables et des saints », Jean-Baptiste Andrea plonge cette fois ses lecteurs dans l’art de la sculpture en nous contant la genèse d’une œuvre bien mystérieuse, suscitant tellement d’émotions que le Vatican a pris le parti de la soustraire au regard de tous. Outre la naissance d’un artiste de petite taille, mais de grand talent, Jean-Baptiste Andrea narre également l’amitié entre deux êtres qui n’auraient jamais dû se rencontrer, mais qui ont cependant la même soif de grandeur et d’évasion. Lui, rêvant d’un succès qui lui permettrait de s’extraire de la pauvreté, elle, refusant son rôle de femme mondaine dans un société patriarcale qui entrave son indépendance et son instruction.

L’auteur déroule cette merveilleuse histoire d’amitié qui invite à réfléchir sur l’art, sur un fond historique qui traverse le XXème siècle, de la première guerre mondiale à la défaite du régime totalitaire mussolinien, en passant par une montée du fascisme qui obligera le jeune Mimo à faire des compromis entre son art et ses convictions, le tout servi par une plume poétique et débordante d’humanité.

Un récit sur l’art de sculpter qui ne devrait laisser personne de marbre !

Coup de cœur !

Veiller sur elle, Jean-Baptiste Andrea, L’Iconoclaste, 580 p., 22,50 €

Elles/ils en parlent également : Yvan, Aude, Cannetille, Kitty, Bénédicte, Olivia, Pamolico, Charlotte, Céline, Karine, Elodie, Anne, Alain, Willy


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