La première descente à ski de cette rampe fut réalisée par Andreas Fransson en 2012, qui qualifia cette descente comme « la plus raide et la plus exposée qu’il ait eu la chance de skier ». Onze années plus tard, et alors que cette descente n’avait pas été répété, les trois skieurs chamoniards ont renouvelé l’exploit dans cette rampe sur l’aiguille Poincenot en Patagonie.
La rampe « Whillans-Cochrane » (5.5 E5) de l’aiguille Poincenot (3002 mètres) en Patagonie est un sommet voisin du Fitzroy, dont la première conquête date de 1962.
C’est donc un véritable itinéraire d’alpinisme, visible depuis le village El Chaltén, et qui n’avait été skié qu’une seule fois il y a onze ans par Andreas Fransson. L’itinéraire est complétement déversant, avec une bande de neige large d’1m80 dans ses passages les plus étroits, qui, selon le topo original d’alpinisme, avoisine les 60 degrés.
Vivian Bruchez évoque la raideur et l’exposition de cette rampe :
« C’est un mur, de loin cette rampe parait large mais en réalité dans sa partie la plus étroite elle mesure 1m80 de large ». Le tout avec des dalles verglacées de chaque côté. »
Jules Socie décrit sur ses réseaux sociaux l’approche et l’ambiance des lieux :
« Les conditions de neige étaient bonnes mais les dalles de granit toutes proches rendaient la progression délicate et intense. S’en est suivi une des plus belle descente de notre vie, sûrement la plus engagée et la plus éprouvante également. Une descente dont on ce souviendra longtemps. »
Aurélien Lardy, que l’on retrouve dans le film « Chronoception » tourné au Kirghizistan, met en perspective l’exploit de la première descente du regretté Andreas Fransson en 2012 après avoir descendu cette rampe seul :
« Depuis ce jour cette descente a toujours représenté pour moi le « boss final » absolument injouable et imbattable d’un jeu vidéo. La descente ultime ! Andreas avait réalisé seul cette performance d’une beauté unique et d’un engagement absolu. J’éprouve aujourd’hui un respect sans barrière pour Andreas qui seul était allé se confronter à ses limites et à celle de la gravité dans cette rampe du bout du monde, suspendue dans le ciel patagon, surplombant de plus de 1000m les lacs et les glaciers torturés du massif. »
Vivian Bruchez explique que c’est de son point de vue « une des descentes les plus engagée et audacieuse dans le monde, de plus, elle est perché sur un des sommets les plus emblématiques de Patagonie et visible depuis le village de El Chalten. Ces ingrédients en font un mythe ! »
Le lendemain, ils en ont profité pour ouvrir un itinéraire voisin à la rampe Whillans-Cochrane qu’ils ont appelé Mini-Whillans. Ils proposent 5.3 E4 pour les 300 mètres de la rampe.
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