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Ecorchées - Christian Brissart

Par Blackout @blackoutedition
Ecorchées - Christian Brissart
Je suis polonaise et mon prénom c'est Joséphine ! J'aurais pu m'appeler Stenka ou Maria, ou bien Katerina ! Mais non ! Joséphine, fallait oser, osez Joséphine ! Ma vie sonne comme une chanson triste, ma vie est une chanson triste ! Mais, que je vous présente ma famille : d'abord, d'abord y a l'aîné, celui qu'a un gros nez, qu'a jamais vu un peigne, qu'est méchant comme une teigne ! Ça vous suffit, comme refrain ? Mon père a une moustache, l'est pas mort d'une glissade, ma mère qui ne dit rien, ou bien n'importe quoi. Z'auraient pu survivre au ghetto de Varsovie, mais non ! Mes vieux, c'est des gagne-petit ! Z'habitent à Cracovie. Y a un ghetto aussi, mais plus petit ! Une anti-capitaliste, des slips, une égorgeuse... Balade au pays de la folie : de quel côté du mur de l'asile sont les fous ? Aucune bonne réponse, mais les pauvres hères tanguent sur un bateau ivre, au gré des tempêtes vrillant le crâne de leur créateur, un grand habitué de ce genre de folie, furieuse ou douce. Un malade qui pose quelquefois ses amarres sur une paisible plage de sable fin, très fin, aussi fin que son humour dérisoire... « L'écriture de Christian Brissart n'est pas sans résonances avec celle de la « beat generation » américaine, William Burroughs, Allen Ginsberg. De la prose syncopée, nourrie de réminiscences routardes. » Georges Chatain pour l'Écho Biographie de l'auteur Né à Paris, en 1953, Christian Brissart est ballotté très tôt : parents divorcés, il atterrit à Valence, où son frère aîné, co-auteur de son livre « L'Homme est-il bon ? » réside encore. Pour sa part, il vit à Limoges. Entré en 1968, suite à un concours, à l'école normale d'instituteur à 15 ans, il subit une première crise délirante et est diagnostiqué bipolaire, une pathologie qui le suit depuis. Il est « viré » de sa formation. Son parcours sera alors jalonné de plaies et de bosses, d'où il tire sa substantifique moelle. De ses faiblesses, il extrait sa force, et son imagination franchit parfois les limites du raisonnable. Tantôt banquier, tantôt jardinier et les deux à la fois, il assouvit une véritable fringale d'écrits : l'angoisse de la page blanche, il l'ignore, avec près de 80 romans et une centaine de nouvelles à son actif. Il est également nourri (voire gavé) de photographies et le cinéma l'abreuve. Publié pour la première fois par la revue « Point d'Encrage » en 1999, il entre en contact quelques années plus tard avec Fabrice Garcia-Carpintero, sur une scène Slam. Il est édité depuis chez Black-out, au rythme d'une publication par an, les personnages principaux de ses livres sont très majoritairement des femmes. « Des histoires de femmes fortes, assumées, de caractère d'un côté, et des textes revendicatifs, engagés, de lutte sociale de l'autre. » Le Populaire du Centre

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