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La guerre n'a pas froid aux yeux

Publié le 15 novembre 2023 par Paulo Lobo

Je m'en veux terriblement de ne pas pouvoir être avec vous ce soir. J'ai un empêchement valable, je dois partir sur le front, je n'ai même pas le temps de vous dire au revoir, la guerre tonne de tous ses feux, gaillardement, elle n'accepte aucune excuse, 

alors je prends mes deux pieds au galop et je fonce, tête baissée et tronc arcbouté pendant que j'y suis. 

Aucun discours ne vous sera demandé pour pénétrer dans l'enceinte. Il faudra par contre éteindre votre portable. Nous ne pouvons pas prendre le risque d'un enregistrement pernicieux et fallacieux. Pourquoi, pourquoi pas, pourquoi donc. Appelez votre supérieur, je vais vous prouver que vous êtes dans le déni.

Je compte mes sous, je compte mes soucis, une évidence pour celui qui vient de la rue.

Mais qu'elle est belle, qu'elle est jolie, qu'elle est tout ce qu'on ne peut plus admirer.

La définition d'une route qui suit son chemin.

Peut-être une ritournelle, que vous pourrez chanter si le coeur vous en dit et si vous ne devez pas éplucher les pommes de terre.

Chante, chante, petit oiseau de printemps, tant que tu as la lumière et le temps.

Rends-nous la joie, rends-nous la beauté, sois celui par qui le bonheur arrive.

Annule le voyage, brûle les tickets, range tes valises, le départ n'aura pas lieu aujourd'hui, il faudra t'accrocher pour ne pas fondre dans le néant.

La guerre n'a pas froid aux yeux


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