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Grünheide : Tesla publie une offre d’emploi pour le poste de chef de la sécurité

Publié le 17 novembre 2023 par Zaebos @MetatroneFR

Elon Musk recherche actuellement un enquêteur du renseignement pour sa Gigafactory de Grünheide, près de Berlin. On craint désormais que des problèmes potentiels dans l’usine Tesla ne restent secrets à l’avenir.

Aucune offre d’emploi secrète

Il y a probablement peu d’entreprises qui disposent d’un enquêteur du renseignement. Au moins, très peu le colportent ouvertement. C’est compréhensible. Après tout, si un tel enquêteur devenait actif, il serait probablement avantageux que personne n’en soit informé. Il est donc d’autant plus surprenant que Tesla ait rendu publique sa recherche d’un employé approprié dans ce domaine sur son propre site Internet. Selon l’offre d’emploi, le soi-disant « enquêteur du renseignement de sécurité » est censé s’occuper de la protection de la propriété intellectuelle, des secrets commerciaux et des informations confidentielles autour de Tesla. Les salariés de l’unique usine européenne du constructeur automobile américain devront-ils désormais craindre d’être espionnés au travail ?

Au moins, la presse régionale, à savoir le Märkische Oderzeitung (MOZ), a cette crainte bien fondée. Apparemment, Elon Musk craint qu’il n’y ait des lanceurs d’alerte parmi ses employés. Ces craintes ne sont probablement pas totalement infondées. Après tout, d’autres abus ont déjà été révélés dans le passé. En avril 2022, par exemple, il y a eu une contamination de l’eau due à des fuites de peinture. Les exigences que le constructeur automobile impose aux nouvelles recrues potentielles semblent assez exigeantes. Par exemple, il ou elle doit avoir « plusieurs années d’expérience en tant qu’enquêteur auprès d’organismes internationaux/nationaux chargés de l’application de la loi ou de services de renseignement et/ou une expérience équivalente dans le domaine de la sécurité des entreprises ».

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Tesla construit-il un mur d’informations ?

Pour de nombreux collaborateurs de Grünheide, les débuts chez Tesla ont certainement été quelque peu inhabituels. Après tout, la Gigafactory ressemble désormais à une aile de haute sécurité. Par exemple, le MOZ rapporte que l’ensemble du site de l’usine n’est pas seulement sous surveillance vidéo. De plus, les téléphones portables sont strictement interdits sur place. Dans ce contexte, le personnel doit probablement aussi masquer les caméras des smartphones. L’entreprise américaine justifie le tout par la sécurité interne des données. Cela pourrait certainement être utilisé par le nouvel employé de sécurité comme une bonne base de données lors des enquêtes.

La peur de l’espionnage semble aller encore plus loin chez Tesla. Le constructeur automobile utilise probablement désormais également ce que l’on appelle des boîtiers intermédiaires. Ceux-ci surveillent le réseau Wi-Fi dans les locaux de l’usine. Cependant, l’utilisation d’une telle technologie n’est pas vraiment atypique. Tesla est toujours à la recherche d’un responsable de la sécurité. Cependant, selon les employés, il existe déjà des personnes censées surveiller les employés. De plus, un véhicule équipé d’une vidéosurveillance poussée circule sur l’ensemble du site de la Gigafactory, représentant une caméra de surveillance mobile.

Tesla met la pression sur les salariés

L’expérience montre que l’industrie automobile dispose de secrets d’entreprise bien gardés. Après tout, la crainte de l’espionnage par d’autres entreprises n’est pas nouvelle et tout à fait fondée. C’est pourquoi les employés ne devraient pas être surpris s’ils doivent signer un accord pour garder confidentiels les secrets de l’entreprise. Il est cependant quelque peu surprenant que Tesla prévienne ses employés d’éventuelles demandes de dommages-intérêts dans le cadre de l’accord de non-divulgation. Si leur divulgation de connaissances internes conduit à des accusations contre le constructeur automobile, « Tesla récupérera les frais d’application auprès du demandeur, y compris les honoraires d’avocat raisonnables ».

Cela risque de dissuader de nombreux employés qui souhaitent alerter les autorités des abus commis à la Gigafactory. Un exemple américain montre clairement que Tesla suit également ses paroles par des actions dans ce domaine. Là-bas, selon un rapport de businessinsider, le lanceur d’alerte Martin Tripp a été invité par Tesla à payer des dommages et intérêts de plus de 167 millions de dollars. Bien entendu, le constructeur automobile ne pouvait pas exiger cette somme utopique à un seul ancien employé. En fin de compte, cependant, c’est quand même la fière somme de 400 000 $ que Tripp a dû payer au constructeur automobile.


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