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Et Puis, Les Touristes... - Un film de Robert Thalheim

Publié le 18 mai 2008 par Kilucru
Et Puis, Les Touristes...  -  Un film de Robert ThalheimEt Puis, Les Touristes...
Un film de Robert Thalheim
avec Piotr Rogucki, Lutz Blochberger, Rainer Sellien....
Titre original : AM ENDE KOMMEN TOURISTEN (Allemagne)
Présenté en Sélection Officielle, Section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2007
Festival du film d'histoire de Pessac 2007 - Prix du Jury
Synopsis
Sven arrive à Auschwitz pour y effectuer son service civil. L'une de ses tâches consiste à s'occuper d'un survivant du camp de concentration, Krzeminski, un vieil homme buté qui traite le jeune Allemand avec un mélange d'arrogance et d'impatience. Heureusement, la relation naissante avec l'interprète Ania permet à Sven de supporte le quotidien - jusqu'à ce que le jeune homme commence à comprendre combien le passé et le présent sont inextricablement liés à Auschwitz, aujourd'hui Oswiecim...
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Voies ferrées, quai d’une gare, la ville Polonaise d’ Oswiecim, Auschwitz en allemand). Première impression étrange, comme surpris qu’ici il puisse y avoir de la couleur, bref de la vie. Car outre le souvenir nécessaire et indispensable entretenu, il n’en demeure pas moins que pour les habitants, les natifs du lieu la vie continue. Tout semble tourner autour des incessantes allées et venues de groupes, touristes venus en pèlerinage se confronter et peut-être essayer de saisir cette idée de l’insoutenable. Et pourtant hormis les lieux que nous ne verrons pas, habilement , par pudeur, par respect aussi je crois, nous assisterons juste à l’arrivée d’un car, pris en charge par leur guide et nous arrêterons à la salle des valises, là où étaient entreposées les bagages des déportés. C’est ici que Krzeminski avait pour charge de les entreposer, les « arrivants » lui confiaient ainsi leur dernier bien. Et c’est encore aujourd’hui que le vieil homme vielle sur elles, les réparant, veillant scrupuleusement à ce qu’elles restent en bon état, allant jusqu’à les consolider ce qui n’est pas vu d’un très bon œil par les conservateurs de qu’il convient d’appeler musée.
Krzeminski s’acquitte d’une promesse faite à ceux qui (nous le savons, vont bientôt mourir) les conservateurs agissent dans un souci d’authenticité, les deux bizarrement sont incompatibles l’affect devant s’effacer devant l’historique.Et Puis, Les Touristes...  -  Un film de Robert Thalheim
Sven propulsé de son Allemagne natale, son affectation auprès de Krzeminski, d’un coté la jeunesse maladroite de l’autre la vieillesse et le caractère rude d’un homme qui a vu…trois petits points. ..oui qui a vu, qui a vécu et à qui on demande de raconter, de témoigner, parfois avec condescendance, ce qui ne trompe pas le vieil homme..que peut il encore apprendre de la nature humaine..
Curieusement les débuts hostiles entre lui et Sven vont s’atténuer, Sven va apprendre à s’affirmer, gagner un peu de liberté en s’installant en ville, se liant ainsi avec une jeune interprète Polonaise Ania. Oui ici à Oswiecim ou Auschwitz la jeunesse sort en boite, s’éclate, dans la rue des jeunes se déchainent sur de la musique rock. La vie ici est simplement différente, hormis l’activité « touristique », j’ai moi-même du mal à employer ce mot dans ce contexte, seule une usine allemande offre du travail.
Entre les rapports de Sven à Krzeminski, de Sven et Ania , entre ce lieu de mémoire, des barbelés restants aux habitations qui ont refleuries sur l’emplacement même de certains baraquements le voyage auquel nous convie ce film est sensible, poignant mais intelligent . Peut être nous parle-il de pardon, d’oubli jamais, que la vie continue s’appuyant sur le passé comme sur le présent, un copieux et difficile programme dont ce film n’offre que des débutsEt Puis, Les Touristes...  -  Un film de Robert Thalheim de pistes évitant ainsi la leçon lourde et pesante .
CommeAuCinema.Com "..La force du film réside dans cette finesse avec laquelle le sujet est abordé. Jamais trop lourd, le poids du camp de concentration reste une toile de fond à cette histoire humaine et permet de poser la question du souvenir..."
CourrierInternational.Com "..saluait, en particulier, le mélange d'ironie, de légèreté et de sérieux mis à profit par le réalisateur pour s'attaquer à la mémoire d'Auschwitz..."
Critikat.Com "..Il se permet ainsi de brasser assez large dans sa vision de la petite ville qui accueillit victimes, bourreaux et passifs en reflet de la conscience malade du monde,...."
"Et puis les touristes" : lente perte de mémoire à Auschwitz
LE MONDE | 13.05.08
© Le Monde.fr

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