Par Wayne Flower, correspondant à Melbourne
- L’ex-épouse du patron du syndicat John Setka inculpée
- Emma Walters nie avoir comploté pour le tuer
- John Setka est secrétaire du CFMEU
- EN SAVOIR PLUS: Emma Walters inculpée
L’ex-épouse du patron syndical controversé John Setka a été filmée en train de demander à un détective privé de lui trouver une arme pour l’assassiner, a appris un tribunal.
“Je dois tuer le père de mes enfants”, aurait déclaré Emma Walters, 46 ans, à l’enquêteur Adrian Peeters lors d’une réunion avec lui à son domicile de Footscray West, dans le centre-ville. Melbourne.
Walters a plaidé non coupable d’avoir proféré des menaces de mort et d’avoir tenté d’acquérir une arme à feu sans permis – pour laquelle elle a été déclarée non coupable mardi après-midi.
Emma Walters entre dans un tribunal de Melbourne mardi Emma Walters et son ex-mari John Setka quittent le tribunal en 2016 aux côtés du haut de gamme Robert Richter, QCElle avait déjà été accusée d’incitation au trafic d’une drogue de dépendance et d’incitation à commettre un complot de meurtre, ainsi que d’avoir commis un acte criminel alors qu’elle était en liberté sous caution.
Ces accusations ont été retirées de manière sensationnelle en août par le directeur des poursuites pénales de Victoria.
Walters a comparu mardi devant le tribunal de première instance de Melbourne pour défendre les accusations restantes.
Le tribunal a appris que Walters avait contacté M. Peeters via des associés sous prétexte de vouloir qu’il « débogue » sa maison.
Il s’est rendu chez elle le 21 mars, où il semblerait que les deux hommes aient eu une brève conversation sur l’exercice de débogage avant que la conversation ne prenne une tournure sinistre.
“L’accusé voulait que Peeters obtienne une pièce… et Peeters a compris que cette pièce était une arme à feu”, a déclaré un procureur au tribunal.
La demande a amené M. Peeters, inquiet, à commencer à enregistrer la conversation sur son téléphone portable, a entendu un tribunal.
«Je vais devoir l’attirer ici et je vais devoir l’utiliser. Je sais très bien me servir d’une arme à feu », aurait déclaré Walters au détective privé dans une vidéo de 22 minutes diffusée devant le tribunal.
«J’ai juste besoin d’une arme à feu et je vais faire face aux conséquences de devoir passer par le processus judiciaire de légitime défense.» J’ai cette capacité. Je dois tuer le père de mes enfants pour survivre.
“Il y a une question de préméditation donc cette conversation n’a jamais lieu. Vous n’en avez aucune connaissance et une fois que vous êtes au tribunal, vous ne pouvez pas dire que vous en avez connaissance.
Emma Walters et son avocate Emily Clark (à droite) devant le tribunal mardi Le secrétaire du CFMEU, John Setka, et Emma Walters s’adressent aux médias lors d’une conférence de presse en 2019. Walters s’est tenu aux côtés de Setka lorsqu’il a été critiqué à propos des commentaires qu’il aurait faits à propos de Rosie Batty.Le tribunal a entendu que Walters se serait vanté d’avoir su manipuler le système judiciaire de Victoria pour mener une affaire de légitime défense une fois qu’elle avait renvoyé son mari.
« Je suis avocat de formation. D’un point de vue juridique, ce qui sera posé à mon sujet, c’est la question de l’intention. Je dois donc le mettre dans une situation où j’ai accédé (à l’arme) et je l’ai utilisée à des fins de légitime défense”, aurait-elle déclaré à M. Peeters.
Walters a allégué que Setka l’avait déjà violée et qu’elle utiliserait une accusation similaire pour justifier sa mort, a entendu le tribunal.
“Il va essayer de me violer à nouveau et je dois être prêt à cela”, aurait déclaré Walters.
Elle a déclaré au détective privé qu’elle prévoyait de cacher l’arme dans un tiroir, ce qui lui permettrait d’y accéder rapidement dès l’arrivée de Setka chez elle, a appris le tribunal.
“Je dois le faire en toute légitime défense et je parle de tuer le père de mes enfants parce que je n’ai pas d’autre solution à la situation dans laquelle je me trouve”, aurait déclaré Walters.
Le tribunal a appris que Walters n’avait aucun scrupule à l’assassiner alors que ses enfants étaient présents dans la maison.
«Je sais comment l’utiliser. Je ne suis pas bête comme ça… Je pense que le meilleur (endroit pour commettre le meurtre) est ici. Ainsi, les enfants n’y sont pas exposés”, aurait déclaré Walters.
“Alors les enfants ne me voient pas tuer leur père, parce que c’est ce que je vais faire.”
M. Peeters a décrit Walters comme étant détendue alors qu’elle aurait décrit son complot vicieux.
«Elle n’était pas vraiment inquiète. Quand je lui ai demandé s’il y avait des enfants dans la maison, elle a répondu “Je m’en fous”… elle ne se souciait pas vraiment de qui que ce soit ou de quoi que ce soit d’autre… des enfants”, a-t-il déclaré.
Dans l’enregistrement de l’interview de Walters du 29 mars, qui a également été diffusé au tribunal, elle sirotait calmement un café pendant que les allégations lui étaient présentées.
«Je n’ai rien à cacher», commença-t-elle.
Walters a dressé un portrait terrifiant de Setka au tribunal, le décrivant comme un voyou contrôlant et abusif qui utilisait ses puissantes relations pour l’intimider et l’intimider.
«J’ai un problème avec sa connexion avec le poste de police de Footscray», a-t-elle déclaré à un détective.
Walters a déclaré à la police que Setka avait fait l’objet de quatre ordres d’intervention, qu’il avait violés plus de 10 fois.
“Il pèse 125 kg et mesure six pieds quatre avec de la puissance et des ressources derrière lui et il n’aime pas que je ne fasse pas ce qu’il veut que je fasse”, a-t-elle déclaré.
“C’est mauvais parce que je n’accepte pas de me soumettre à ce qu’il veut, c’est-à-dire que je dise publiquement qu’il n’a jamais rien fait de ce qu’il a fait… ce qu’il veut, c’est me contrôler et parce que je ne le fais pas, c’est c’est la raison même pour laquelle nous sommes assis ici maintenant.
Une décision sur le montant restant à payer sera rendue le mois prochain.
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