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Maurice Kamto, de déconvenues en controverses

Publié le 22 novembre 2023 par Tonton @supprimez

La récente sortie de Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), suscite une vive polémique au sein de l’opinion publique camerounaise. Dans une lettre cinglante adressée à l’opposant, un internaute dresse un réquisitoire implacable, remettant en cause son bilan. Retour sur les zones d’ombre de celui qui voulait incarner l' »alternative crédible ».

C’est avec amertume que l’auteur de cette missive digitale s’adresse à Maurice Kamto, qu’il admirait jadis. Enseignant brillant, avocat de renom, l’ancien ministre bénéficiait d’une aura certaine dans les années 1990-2000. Mais de déconvenues en controverses, son étoile a depuis sérieusement pâli.

Bakassi, l’appropriation en solo d’une victoire collective

Premier motif de désillusion pour notre contradicteur anonyme : le rôle exact de Maurice Kamto dans le règlement pacifique du différend frontalier opposant le Cameroun au Nigéria dans la péninsule de Bakassi dans les années 2000. Si Me Kamto s’en attribue tout le mérite, l’auteur rappelle qu’il s’agissait avant tout d’un succès collectif, fruit du travail de toute une équipe juridique. Un goût amer d' »appropriation à sens unique » qui jette une ombre sur ses qualités de leader.

Un professionnel du droit à la dérive

Autre revers cuisant, les déclarations pour le moins hasardeuses de Maurice Kamto devant le Conseil Constitutionnel en octobre 2018, lors du contentieux électoral l’opposant au président Paul Biya. Ses arguments juridiques bancales avaient alors été vertement critiqués par ses pairs, singulièrement son ancien élève Me Akere Muna.

Difficile de concilier de tels propos avec l’image du brillantissime professeur de droit tant vanté. Pour notre observateur désabusé, il y a là un « monument de la philosophie en Afrique » bien abîmé.

Un leadership en question

Enfin, dernier clou sur le cercueil de la crédibilité de Maurice Kamto, ses récentes accusations contre son rival de l’UNC, Cabral Libii, traité de « bachelier« . Venant de celui qui se pose en recours possible pour le Cameroun, cet ostracisme fait désordre. « Entre le professeur bachelier de regretté mémoire et un capacitaire, qui devait conduire l’autre? », s’interroge notre épistolier, désormais sans illusion.

Avec ce réquisitoire implacable, Maurice Kamto se voit rappeler à ses contradictions et ses limites. Son leadership autrefois incontesté semble bien abîmé. Entre dérives juridiques, discours approximatifs et polémiques stériles, le « changement » promis par le MRC se fait toujours attendre. Jusqu’à quand les Camerounais supporteront-ils ces vaines promesses ?

Patrick Mbida, 237online.com


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