Critique de Howl : fantaisie sombre et ruse calculatrice

Les jeux tactiques ne m’intéressaient jamais, peut-être parce que je préférais écraser les boutons et agir sans réfléchir au lieu de planifier à l’avance. Mais au fur et à mesure que j’ai appris à me diversifier au fil des années, j’ai découvert un penchant pour la réflexion tactique, et avec lui un nouvel amour pour les jeux de stratégie. Par conséquent, lorsque l’opportunité de jouer Hurler s’est présenté, j’avais hâte de tester mes compétences.

Peint sur votre écran, un monde sombre et dangereux, mais néanmoins enchanteur ; cachés dans l’ombre des arbres se trouvent des monstres hurlants, mais votre personnage a un cœur fort, sa surdité lui offrant un avantage unique sur la peste hurlante. Notre héroïne sans nom, connue uniquement sous le nom de Le Prophète, tente de trouver tous les avantages qu’elle peut exercer sur les horreurs auxquelles sont confrontés ceux qui sont pris sur le chemin de la peste.

C’est un récit riche, magnifiquement raconté à travers les illustrations à l’encre du jeu ; il évoque des images de pages d’un livre de conte de fées, la carte que vous parcourez rappelle celle que vous pourriez trouver dans un roman fantastique. Même si vous n’êtes pas du genre stratégie, HurlerLe look de à lui seul peut vous inciter à élargir vos horizons. Mais pour rester dans son histoire, pour l’aider à se dérouler, il faut plus que des images visuellement tentantes, qui Hurler a aussi en abondance.

Ce n’est pas un titre au rythme rapide. Même pendant les moments « d’action » où les monstres attaquent, son rythme reste détendu malgré les horreurs qui se cachent au coin de la rue. Pourtant, vous ressentirez tout de même la menace des monstres qui s’abattent sur vous.

En termes de mouvement, vous pouvez vous déplacer jusqu’à six espaces à la fois, le premier niveau étant simplement un cas de marche d’un côté à l’autre de la forêt. Cependant, à mesure que vous progressez, des défis se présentent à vous, vous devant décider si vous bougez, attendez ou attaquez. Une arbalète vous permet de vous protéger contre les hordes qui attendent de bondir, votre personnage étant capable de tirer verticalement ou horizontalement. C’est sans doute là que vos compétences de tacticien entrent en jeu, vous devez penser comme les monstres pour les déjouer.

Cela peut paraître facile, mais parvenir à une exécution parfaite dans le cadre de la « valeur du cycle de prophétie » est étonnamment difficile. Cela est dû au fait que les monstres imitent presque vos mouvements, leur présence en tant que PNJ n’est pas gaspillée ou limitée à n’être qu’un simple barrage routier glorifié ; ils constituent une véritable menace. Si vous êtes frappé par leurs griffes, cela ne vous tuera pas, mais cela vous fera mal. La valeur de chaque étape dans laquelle vous entrez varie, cependant, c’est assez simple à comprendre : si vous terminez l’étape dans le nombre de tours souhaité, vous gagnerez en confiance (une ressource du jeu). Si vous n’y parvenez pas, votre apport en confiance diminuera.

En tuant un ennemi, vous gagnez des Crânes, un trophée qui vous rappelle les monstres que vous avez tués. Comme le jeu vous l’indique au cours des étapes du didacticiel, il n’est « pas toujours possible » d’obtenir toute la confiance et les crânes en une « seule tentative ». En conséquence, rejouer les niveaux devient une autre partie intégrante du jeu, en particulier pour les perfectionnistes qui veulent se donner à 100 pour cent. Si vous quittez une zone et qu’elle est marquée d’un cercle jaune avec une coche, vous avez atteint tous les objectifs, avec rien de moins, un signe que vous devez vous améliorer.

En plus des ennemis à vaincre, il y a aussi des villageois à sauver, avec leurs chances de survie entièrement entre vos mains – Dieu merci, vous avez la possibilité de rejouer un niveau, n’est-ce pas ? Aussi frustrant que cela puisse parfois être de ne pas pouvoir faire de pause, même si vous planifiez dur, Hurler ça me fait revenir pour en savoir plus. Je veux être le meilleur dans ce domaine. Hurler m’oblige à utiliser mon cerveau, parfois à le mettre à rude épreuve, pour pouvoir gagner la journée malgré tous les obstacles auxquels le Prophète est confronté. Ce n’est pas parce que j’ai dit que j’avais un faible pour les jeux tactiques que je suis bon dans ces domaines.

Ma principale critique à l’égard de ce jeu époustouflant est à quel point il devient répétitif. Certes, les monstres s’adaptent, de nouveaux apparaissent et le paysage change au fur et à mesure de votre progression, mais tout semble toujours fondamentalement le même. Cela manque de variation. Cela n’enlève rien au charme que dégage ce titre, mais cela rend certainement difficile le jeu pendant de longues périodes ; même si je veux être le meilleur dans ce domaine, je veux aussi avoir le sentiment de faire de bons progrès. C’est quelque chose qu’il n’est pas facile de trouver dans les étapes de Hurler.

Les critiques qui ont condamné cette décision de gameplay ont, à mon avis, été trop sévères à l’égard des développeurs, ces derniers ne semblant apparemment pas comprendre que la mission de The Prophet est pénible. De telles luttes se traduisent par les nôtres, nous obligeant à nous adapter, à endurer et à répéter pour aller jusqu’au bout. Ce n’est pas pour tout le monde, mais associé à l’histoire, ça convient Hurler Bien.

Je ne peux pas dire avec certitude que je reviendrai sans cesse Hurler, pour moi, cela ressemble à un titre de jeu complet. Cela étant dit, j’implore tous ceux dont la curiosité a été piquée par sa bande-annonce de l’essayer ; avec une démo disponible à la fois sur Steam et sur Nintendo Switch, il n’y a aucune raison de ne pas ouvrir votre cœur à la sombre fantaisie d’un jeu aussi rusé.

​​Avantages: Esthétique époustouflante, stratégiquement stimulante et facile à apprendre

Les inconvénients: Devient répétitif, son rythme lent ajoute parfois à l’ennui

Pour les fans de: Wildfrost, Comment dire au revoir, Portail 1 et 2, Inscryption

Howl est disponible sur Steam et Nintendo Switch. Copie de la revue Nintendo Switch fournie par l’éditeur. Lisez un guide de nos notes d’évaluation ici.