L’artiste que John Lennon considérait comme plus important que Paul McCartney et Bob Dylan réunis

Au milieu des années 1960, les Beatles et Bob Dylan étaient les deux groupes musicaux les plus influents au monde. Lors de leur première rencontre en 1964, leur collision a initié les Fab Four aux joies d’une chose en particulier : le cannabis. Cependant, bien que les deux parties aient une admiration mutuelle pour le travail de l’autre, un avantage concurrentiel notable a existé à plusieurs reprises au cours de la décennie.

Lorsque leurs chemins se sont croisés pour la première fois à New York en 1964, Dylan a apparemment fait planer les Beatles au point que Paul McCartney a eu l’impression d’avoir percé les secrets de l’existence. Cependant, Ringo Starr, peu au fait de la procédure de partage habituelle, a gardé le joint au lieu de le transmettre. Reconnaissant l’inexpérience du groupe, le road manager de Dylan, Victor Maymudes, roule alors un joint pour chaque membre. “Nous nous sommes défoncés et avons ri comme des fous”, se souvient Starr.

Cependant, alors que McCartney et Dylan jouissaient d’un statut musical légendaire, John Lennon préférait un autre chanteur de rock, moins reconnu. Cette révélation est intrigante, surtout si l’on considère l’indifférence et la loyauté variable de Lennon à l’égard des deux artistes au fil du temps.

Dans une interview accordée à Rolling Stone dans les années 1970, Lennon a été interrogé sur les artistes qu’il admirait. Comme on pouvait s’y attendre, il a d’abord éludé le sujet, se qualifiant de “maniaque de l’ego”. Il a ensuite exprimé son admiration pour un large éventail de musiciens, citant des noms tels que Little Richard, Jerry Lee Lewis et Frank Zappa. Il a également fait l’éloge d’artistes visuels comme Andy Warhol, Salvador Dalí et Marcel Duchamp.

Il a ensuite parlé de sa femme, Yoko Ono. “Yoko est aussi importante pour moi que Paul et Dylan réunis en une seule personne”, a-t-il déclaré. “Je ne pense pas qu’elle sera reconnue avant sa mort. Il y a moi, et peut-être que je pourrais compter sur les doigts d’une main les personnes qui ont une idée de ce qu’elle est, de ce qu’est son esprit, ou de ce que son travail représente pour cette putain de génération idiote”.

C’est peut-être le manque d’importance d’Ono qui a conduit Lennon à exprimer son amertume à l’égard d’autres artistes pendant si longtemps. Son attitude à l’égard de l’art de Dylan, par exemple, est restée immuable. Interrogé sur son opinion à l’égard du chanteur, il répondit un jour : “Je le vois comme un autre poète, ou comme un concurrent”, ajoutant : “Vous avez lu mes livres qui ont été écrits par d’autres artistes ? “Vous lisez mes livres qui ont été écrits avant que j’entende parler de Dylan ou que je lise Dylan ou qui que ce soit d’autre, c’est la même chose. Je ne suis pas venu après Elvis [Presley] et Dylan, j’ai toujours été là”.

En discutant du travail de Dylan dans l’une de ses dernières interviews, Lennon a également admis avoir un préjugé contre le style de prédication auquel Dylan s’adonnait, remarquant : “Je ne veux rien dire à propos d’un homme qui cherche ou qui a trouvé. C’est malheureux quand les gens disent : “C’est la seule voie”. C’est la seule chose que j’ai à reprocher à quelqu’un qui dit : “C’est la seule réponse”. Je ne veux pas entendre parler de cela. Il n’y a pas qu’une seule réponse à tout”.