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Reconnaissance faciale : le Conseil des ministres de l’UE veut plus de pouvoirs

Publié le 27 novembre 2023 par Zaebos @MetatroneFR

Ce qui est déjà une pratique courante dans d’autres parties du monde reste encore une exception dans l’Union européenne. Nous parlons de reconnaissance faciale. Si la Commission et les États membres de la communauté des États parviennent à leurs fins, cela doit cesser maintenant. Ils ont convenu d’étendre la reconnaissance faciale, notamment pour faciliter la recherche de suspects. Cependant, le Parlement européen ne veut pas encore donner son feu vert.

Reconnaissance faciale automatique pour lutter contre la criminalité

« Big Brother vous regarde » – Cette citation du livre « 1984 » de George Orwell est déjà une triste réalité dans des pays comme la Chine. Pour les habitants de la République populaire, être surveillés à tout moment et presque partout fait partie du quotidien. Pour la population de l’Union européenne, en revanche, cette situation s’apparente à une dystopie. Après tout, l’expérience a montré que nous bénéficions d’un niveau élevé de protection des données et de la vie privée dans nos propres pays. Mais ces droits doivent être pesés. Outre la Commission européenne, de nombreux États membres de la communauté des États partagent désormais cet avis. Les deux parties ont convenu qu’à l’avenir, les systèmes de reconnaissance biométrique devraient être utilisés pour lutter contre la criminalité. Ceux-ci devraient alors faciliter la recherche des criminels.

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Le plan a été décidé lors d’une réunion du Conseil des ministres du 6 décembre 2022. Il ne s’agit cependant en aucun cas d’un projet de loi ni même d’un règlement. Au contraire, il existe désormais une position de négociation dans la salle, qui devra être convenue avec le Parlement européen lors de la prochaine étape. Mais jusqu’à présent, le Parlement européen s’est fermement opposé à l’extension des mesures de surveillance existantes. D’ailleurs, la coalition des feux tricolores voit les choses différemment dans ce pays. Ici, ils ont souscrit à l’avis du Conseil des ministres. Cela pourrait surprendre certains au vu de l’accord de coalition entre le SPD, les Verts et le FDP. Après tout, ils ont néanmoins convenu que la reconnaissance biométrique ne devait pas être inscrite dans le droit européen.

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Surveillance uniquement dans des cas exceptionnels

Bien entendu, le Conseil des ministres n’a pas encore présenté de proposition de surveillance générale de la population européenne. Le document révèle plutôt qu’ils souhaitent autoriser la reconnaissance faciale biométrique dans des cas exceptionnels. Ceci est principalement destiné à l’application de la loi. La gravité du crime a également été précisée. La peine maximale de prison doit être d’au moins trois ans pour justifier une surveillance. Outre les poursuites pénales, la vidéosurveillance doit également être autorisée, notamment en cas de danger concret pour la vie ou l’intégrité physique d’une personne. Cela concerne notamment la recherche de personnes disparues.

L’interdiction du score social va être étendue

Dans le cadre de ce que l’on appelle le score social, les Chinois gagnent déjà des points pour leur vie quotidienne. Cela facilite l’octroi de prêts, par exemple. Ici, l’intelligence artificielle veille à ce que le comportement de chaque personne soit analysé. Des facteurs tels que la fidélité au régime jouent alors un rôle majeur dans l’évaluation. Ce qui est particulièrement perfide dans cette démarche, c’est que l’origine de l’intéressé peut aussi être bénéfique ou désavantageuse dans l’attribution des points. Cela doit rester interdit en Europe et même être réglementé plus strictement.

La question est désormais de savoir comment le Parlement européen réagira aux propositions du Conseil des ministres. Les défenseurs de la protection des données tirent déjà la sonnette d’alarme. L’un des représentants les plus connus du Parlement européen est Patrick Breyer. Le membre du Parti Pirate met en garde contre un « avenir dystopique de la surveillance biométrique de masse ». Et avec cette opinion, il ne devrait probablement pas être seul. C’est pourquoi la décision du Conseil sera discutée. Il est possible que le Parlement, les États membres et la Commission parviennent alors à un dénominateur commun.


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