Magazine Sport

Orange Bowl 2023, l'ultime défi

Publié le 04 décembre 2023 par Francky
Orange Bowl 2023, l'ultime défiComme le veut la tradition, la saison du Junior Tour va s'achever cette semaine avec le tournoi le plus prestigieux du circuit, l'Orange Bowl, qui se joue sur les courts en terre battue de la ville de Plantation en Floride, au nord de Miami. Qui des soixante-quatre joueuses engagées va rejoindre au palmarès Coco Gauff, Bianca Andreescu, Caroline Wozniacki et Vera Zvoranera ? Malgré les absences de plusieurs joueuses du top 10, les prétendantes ne manquent pas. Huit joueuses du top 10 ont décidé de bouder l'Orange Bowl cette année, dont les trois premières mondiales, auxquelles il faut ajouter l'australienne Emerson Jones, l'espagnole Charo Esquiva Banuls, la britannique Mingge Xu et surtout la tenante du titre Mayu Crossley, absente des courts depuis l'été dernier. Cependant, n'allez surtout pas croire que le tournoi n'a aucun attrait cette année. Malgré cette hécatombe, il demeure extrêmement relevé, comme rarement il l'a été, grâce à un tableau très compact duquel émergent une dizaine de favorites potentielles et autres outsiders, au regard des performances accomplies par chacune cette année.La japonaise Mayu Crossley, que nous venons d'évoquer, avait réalisé un exploit aussi retentissant que surprenant l'année dernière en gagnant successivement le tournoi Eddie Herr et l'Orange Bowl. Figurez-vous qu'elle pourrait être imitée par l'une de ses compatriotes. Wakana Sonobe, quinze ans, est dans une saison remarquable ponctuée par deux grosses victoires à Charleroi lors de l'Astrid Bowl (J300) et surtout Bradenton la semaine dernière lors du Eddie Herr, où elle a fait la différence après un parcours stratosphérique, avec des succès sur Valerie Glozman, Jeline Vandromme, Rositsa Dencheva, Laura Samsonova (étrillée 6-2 6-2), Tyra Caterina Grant et Teodora Kostovic, excusez du peu ! La nippone va donc arriver avec de légitimes ambitions et peut très bien, dans son élan et sa confiance du moment, aller au bout de l'aventure. Oui mais, Sonobe, tête de série n°8, hérite de la moitié de tableau dans laquelle se trouvent Alena Kovackova (n°3), Tyra Caterina Grant (n°6) et Kaitlin Quevedo (n°2). Si la route semble dégagée pour elle jusqu'au troisième tour inclus (bien qu'elle devra se méfier des américaines Victoria Osuigwe et Aspen Schuman, ainsi que de l'argentine Luna Maria Cinalli, tête de série n°10), les choses pourraient se corser en quarts de finales avec l'éventualité d'un choc contre Kaitlin Quevedo, sur qui il va falloir évidemment compter. Si ce redoutable obstacle était franchi avec succès, la japonaise retrouverait alors en demi-finales Alena Kovackova ou Tyra Caterina Grant. La championne de Bradenton va par conséquent devoir fournir un travail colossal si elle veut accomplir le même exploit que Mayu Crossley en 2022.Le densité est forte dans cette deuxième moitié de tableau. Grant, Kovackova, Quevedo et Sonobe, toutes précédemment citées, vont bien entendu viser la victoire. En termes de résultats, Kaitlin Quevedo, qui vient de faire une finale à Mérida (J500), est dans la confiance du moment et a des atouts à faire valoir. C'est un peu moins le cas pour Alena Kovackova qui cherche à se remobiliser après ses récents échecs à la Copa Yucatan (défaite en demi-finales) et à Bradenton où elle s'est faite renverser en quarts de finales par la serbe Teodora Kostovic, tandis que Tyra Grant cherche à tirer profit de son brillant parcours en équipe à la Billie Jean King Cup, sachant qu'elle est sans doute désireuse d'oublier sa déception au Eddie Herr après son élimination aux portes de la finale. Dans cette section de tableau vraiment passionnante, le danger va venir aussi des bulgares, avec notamment Rositsa Dencheva (n°14), quart de finaliste à Mérida, et Elizara Yaneva (n°12), souvent placée mais, rarement récompensée. On n'oublie surtout pas l'israélienne Mika Buchnik (n°15), performante cette année, c'est le moins qu'on puisse dire, avec des finales à San José (Costa Rica), Durban, et un quart de finales à Zapopan (J300), même si elle écope d'un premier tour dangereux contre l'américaine Tatum Evans. Des américaines en force, cela va de soit. Rien que dans cette partie de tableau, on trouve, en plus de celles déjà citées, Capucine Jauffret et Olivia Center, sur qui il faudra garder un œil.La moitié haute du tableau n'est pas en reste. Considérée comme l'une des principales favorites du tournoi après sa victoire à la Copa Yucatan de Mérida, Laura Samsonova, tête de série numéro une et n°4 mondiale, est en position de force. Mais attention car, il va falloir qu'elle soit vigilante dès le début. Un troisième tour se profile à l'horizon contre la béninoise Gloriana Nahum (n°13), victorieuse à Durban (J300), à moins que les américaines en décident autrement avec Alanis Hamilton ou, pourquoi pas, Claire An, brillante à Indian Wells (on en parlait ici). La suite se compliquerait encore un peu plus pour la tchèque de quinze ans avec la possibilité d'un quart de finales contre la russe Alisa Oktiabreva (n°14), ou Valerie Glozman, ou Yoana Konstantinova, la bulgare. Plus probablement, il y a l'hypothèse d'un duel contre Ariana Anazagasty-Pursoo ou alors un très gros choc contre la prometteuse britannique Hannah Klugman (n°5), même si cette dernière ne respire peut-être pas la confiance en ce moment après s'être loupée à Mérida où Anazagasty-Pursoo, justement, l'a écartée au troisième tour. Si après un tel hors-d'œuvre Laura Samsonova est toujours dans le coup, ce serait un choc de titans contre Iva Jovic en demi-finales, ou bien Teodora Kostovic (n°7), qui vient de faire une finale à Bradenton. La bulgare Iva Ivanova (n°9) demeure une éventualité sérieuse, surtout parce que les bulgares jouent bien en ce moment, bien que celle-ci devra négocier l'obstacle Mika Stojsavljevic au premier tour, la jeune britannique, déjà rompue aux matches professionnels, n'étant jamais un cadeau. L'option Jeline Vandromme (issue des qualifications) est également à considérer, surtout après ses derniers exploits (championne d'Europe Juniors U16, lauréate du Masters Juniors Européen U16). Kostovic, qui pourrait la rencontrer au deuxième tour, devra se méfier. Iva Jovic (n°4), quant à elle, semble avoir un chemin moins encombré, en apparence. Mais bon, sa défaite en demi-finales à Bradenton contre Kostovic rebat les cartes. Un possible second tour contre sa compatriote Mia Slama aurait une certaine allure, avant un huitième de finales face à la polonaise Monika Stankiewicz (n°16) ou l'argentine Sol Ailin Larraya Guidi (on y croit un peu moins). Jovic se dirigerait alors vers ce périlleux quart de finales contre Teodora Kostovic, puis une demi contre Samsonova. Du lourd, donc.On le voit, au final, la densité est bel et bien présente de cet imposant tableau principal de soixante-quatre joueuses, duquel ressort un peloton de favorites talonné par des outsiders qui vont jouer leur chance à fond. Après tout, l'Orange Bowl est ce qu'il est, un tournoi de prestige, une bataille aussi rude qu'indécise pour la conquête d'un Graal qui fait rêver toutes les jeunes joueuses en quête de victoire. À la fin, il n'en restera qu'une. 

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Francky 1793 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte