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Luxation des tendons fibulaires

Publié le 05 décembre 2023 par Khaled Benokba

La luxation des tendons fibulaires a été observée pour la première fois chez une danseuse de ballet, c’est une lésion rare. C’est la lésion élective, à la cheville, du skieur alpin.

Elle fait suite à une rupture du rétinaculum supérieur des fibulaires, le plus souvent par un mécanisme en inversion associé à une dorsiflexion de la cheville, avec une contraction concomitante très puissante des muscles fibulaires.

Tendons fibulaires

Les tendons fibulaires, également appelés tendons péroniers sont au nombre de deux, le court fibulaire et le long fibulaire. Ils passent en arrière de la malléole latérale dans un tunnel formé par l’os en avant et le retinaculum des fibulaires en arrière (« gouttière rétro malléolaire » dont le rôle est de maintenir les tendons en place).

Ces deux tendons sont des stabilisateurs dynamiques de la cheville. Ils jouent un rôle crucial lors des différents mouvements de la cheville, c’est-à-dire lors de l’éversion, de la flexion plantaire, etc.

Par conséquent, une tendinopathie des fibulaires ou autre type d’atteinte de ces tendons entraîne une gêne et une douleur handicapante lors de la marche, de la course, des sauts, ou tout simplement lors de l’appui sur un pied.

Poser le diagnostic 

En urgence, le diagnostic de la luxation des tendons fibulaires est difficile et souvent méconnu. Le tableau est celui d’une entorse grave de la cheville, mais la douleur est rétromalléolaire latérale. Il n’existe pas de laxité radiologique.

Par contre, la flexion dorsale avec éversion peut reproduire la luxation. Les tendons fibulaires peuvent être luxés de façon permanente, facilitant le diagnostic.

Le diagnostic est plus facile devant une luxation récidivante des tendons des muscles fibulaires. Le tableau est celui d’une « instabilité chronique » de cheville sans laxité objective.

L’examen clinique reproduit le ressaut ou la luxation complète. La douleur est rétromalléolaire latérale. La luxation peut être permanente et les tendons sont palpés à la face latérale de la malléole fibulaire.

Imagerie

L’IRM est utile pour fournir des informations sur l’état de ce rétinaculum, sur la forme et la profondeur de la gouttière des fibulaires et pour authentifier éventuellement des lésions de type fissuraire au niveau des tendons fibulaires.

Le ténoscanner avec clichés dynamiques peut aider au diagnostic. L’évaluation de l’alignement de l’arrière-pied par des clichés de Méary ou de Salzman complétera le bilan préchirurgical, notamment dans les formes chroniques.

Traitement de la luxations des tendons fibulaires 

Le traitement de la luxation des tendons fibulaires doit être résolument chirurgical compte tenu des échecs habituels du traitement par immobilisation plâtrée ou par bandage type Bragard.

Les techniques chirurgicales ont pour buts, la réfection de la gaine des fibulaires et du rétinaculum (avec ou sans renfort) et la correction d’une éventuelle dysplasie associée de la gouttière rétrofibulaire :– reconstruction de la gaine tendineuse ;

– plastie tendineuse ;

– transpositions osseuses ;

– creusement de la gouttière rétromalléolaire latérale.

Des gestes associés peuvent être proposés.

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