L’album qui a fait tomber William Shatner amoureux des Beatles

D’une manière ou d’une autre, mentionner William Shatner dans la même phrase que les Beatles est destiné à susciter une réaction de la part des fans de l’icône de Star Trek ou du groupe légendaire et influent.

La célèbre – ou peut-être infâme – reprise de “Lucy in the Sky with Diamonds” par Shatner a été désignée comme la pire reprise des Beatles de tous les temps, tellement détestable qu’elle a réussi à battre la boucherie de Pinky and Perky sur “All My Loving” pour s’emparer de la première place.

Apparaissant après un monologue intitulé “Spleen” sur son premier album de 1968, The Transformed Man, entendre Shatner s’attaquer aux Beatles reste à jamais gravé dans les mémoires dès la première écoute. En fait, cette chanson a eu une vie propre, comme l’a expliqué à Kevin Pollack son futur collaborateur Ben Folds, qui a produit son album Has Been en 2004 : “Il ne savait même pas ce qu’il avait fait ; c’était comme s’il était parti. Et puis c’est devenu un énorme classique culte”.

Cependant, bien qu’il s’agisse du disque sur lequel Lucy in the Sky with Diamonds est apparu pour la première fois, ce n’est pas Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band qui a permis à l’ancien capitaine Kirk de tomber amoureux des Beatles pour la première fois. Au cours d’une interview accordée à Music Radar, Shatner a plutôt cité The White Album – qui, par coïncidence, est sorti la même année que The Transformed Man – comme étant celui qui l’a fait tomber amoureux des Beatles.

Expliquant l’impact qu’il a eu sur lui, il a expliqué que c’est l’adoption par Shatner de la technologie émergente qui lui a fait découvrir les mérites substantiels de l’album : “J’ai acheté un iPod il y a quelques années et j’avais besoin de musique pour le mettre dessus. Je connaissais quelqu’un qui avait plus de 4 000 chansons sur son iPod et qui m’a dit qu’il téléchargerait sa musique sur le mien”, a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : “Une fois que c’est fait, c’est devenu un jeu d’enfant : “Une fois que nous l’avons fait, c’était intéressant : Je me suis rendu compte que j’avais l’âme musicale de cette personne sur mon iPod. J’assumais ses goûts musicaux.

Lors du tournage d’une scène de nuit, Shatner s’est retrouvé avec un peu de temps à tuer, et il a décidé de le passer à écouter de la musique qu’il n’avait jamais connue auparavant : “Je fais défiler les pages et j’arrive à l’Album blanc”, poursuit-il. “Avec les écouteurs, la qualité du son était incroyable – je pouvais entendre toutes les subtilités de la musique. C’est à ce moment-là que je suis tombé amoureux des Beatles”.

Malgré son lien avec les Beatles, Shatner n’a jamais eu l’occasion de travailler directement avec l’un d’entre eux, même si Gene Roddenberry, le créateur de Star Trek, s’en est approché de très près. Dans le livre The Fifty-Year Mission : The Complete, Uncensored, Unauthorized Oral History of Star Trek : The First 25 Years, la productrice Susan Sackett révèle que Rodenberry a failli s’associer à Paul McCartney.

Notant que “Paul l’a contacté et qu’il était fan de Star Trek”, McCartney a donné à Roddenberry les grandes lignes d’une histoire centrée sur “des groupes de musique venus de l’espace et qui organisaient une compétition”. Cela s’est passé pendant la période où Star Trek n’était plus diffusé après sa troisième et dernière saison en 1969, mais cela aurait néanmoins ajouté une nouvelle ride fascinante à l’engouement bizarre de Shatner pour les Beatles.