Samuel Eto'o avait promis qu'une fois à la Présidence de la Fécafoot, rien ne serait plus comme avant. L'ancien marqueur des Lions Indomptables à eu raison, Rien ne se fait plus comme avant. La situation est réellement totalement dégradée. Alors que l'on a joué le premier match de la phase retour dans les deux championnats pro, la Fécafoot n'a remis aucun argent à quelque club que ce soit.
Les prévisions budgétaires des clubs avaient tenu en compte des entrants liés aux différents partenariats publicitaires. En cette mi-saison, es présidents de clubs ne savent plus à quel saint se vouer. Ceux qui espéraient recevoir les subventions de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) pour mieux envisager la phase retour doivent encore attendre. Le soleil n'est pas pour demain. Même la billetterie reste un mystère pour certains.
Pourtant, les maillots des clubs d'Elite One et Two sont parsemés de sponsors. Un vrai paradoxe.
« Je suis surpris à chaque fois de voir des présidents dire qu'il n'y a pas d'argent. Pourquoi ils jouent donc avec les logos des entreprises », tonne un spectateur le week-end dernier à l'annexe 1.
Des responsables de clubs avec lesquels Camfoot a échangé ne cachent pas leur incompréhension :
« C'est difficile. On n'a pas de subventions jusqu'ici. Pourtant, nous avons des charges. On attend toujours d'être fixé sur certains détails financiers. On joue avec des sponsors. Sauf qu'à date, on n'a rien reçu comme retombées », s'étonne un responsable essoufflé par la longue attente.
Dans un environnement sportif jusqu'ici moins amusant, des entreprises hésitent encore à faire le grand pas. Les membres et sympathisants des clubs sont contraints de cotiser au quotidien pour assurer le strict minimum.
Dans ce contexte, les joueurs n'ont pas de salaires. Ils peinent à vivre de leur art.
« Nos joueurs savent que les salaires reposent sur les subventions. Quand un joueur signe chez nous, il est consciencieux de cela », nous confie un responsable de club. L'on se souvient qu'avant l'élection de Samuel Eto'o à la tête de la Fécafoot, l'ACEC montait au créneau pour revendiquer les subventions. La donne a changé.
« Malheureusement, l'association des clubs est divisée. Il est difficile de bloquer le championnat comme avant. La situation des clubs est difficile en ce moment. On espère que la situation va se stabiliser », confie un président de club d'Elite.
Ces difficultés financières éteignent sur la qualité du spectacle.
« On ne peut rien attendre d'un joueur qui n'a pas de salaire. Il a aussi des responsabilités à assumer en famille. C'est une chaîne. En réalité, notre football a besoin d’une véritable structuration. Car chacun a sa part de responsabilité », souligne Olivier Onana marketiste.
Pour lui : « Les clubs doivent revoir leur modèle économique. En effet, ils doivent avoir des actifs. L'ancien modèle ne fonctionne plus. Les présidents doivent se secouer parce qu'il ya des opportunités à saisir ».
En attendant trouver des moyens financiers, les clubs descendent dans les arènes ce week-end.
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